« C’est dommage qu’ils ne soient pas là. »
La rencontre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie était l’une des réunions les plus attendues du Sommet de l’Alhambra, mais l’absence de dernière minute des présidents azerbaïdjanais et turc a fait échouer toute médiation au milieu de l’opération militaire azérie au Haut-Karabakh. Le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrella sévèrement condamné ce boycott au milieu des conséquences humanitaires en Arménie.
« Il est dommage que l’Azerbaïdjan et la Turquie, qui est le principal pays soutenant l’Azerbaïdjan, ne soient pas là. Il est très grave que plus de 100 000 personnes fuient rapidement leur foyer à cause d’un acte de force militaire. Nous condamnons cet acte de force militaire», a censuré Borrell à son arrivée au Troisième Sommet de la Communauté Politique Européenne, qui se tient ce jeudi au Centre de Conférences de Grenade. « J’espère qu’à Bruxelles il pourra y avoir des rencontres entre les deux pays afin que le conflit ne dégénère pas. »
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a refusé mercredi de se rendre à Grenade et de rencontrer le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, sous les auspices du président du Conseil européen Charles Michel, du chancelier allemand Olaf Scholz et des Français. Président, Emmanuel Macron. Bakou a exigé que la Turquie soit également présente et a rejeté la présence de Paris pour ce qu’elle considère comme une implication dans le conflit du côté arménien.
L’UE ne peut pas remplacer les États-Unis dans l’aide militaire à l’Ukraine
Borrell a également évoqué l’inquiétude avec laquelle l’UE observe les luttes internes du parti républicain aux États-Unis et leur impact sur le soutien militaire de Washington. Le Congrès n’a pas inclus de nouvelle aide pour Kiev dans l’accord budgétaire, dans un ultime effort pour éviter une fermeture du gouvernement. « L’Ukraine a besoin du soutien de l’Union européenne… mais aussi de celui des Etats-Unis », a-t-il insisté. « L’Europe peut-elle combler le vide laissé par les États-Unis ? Bien entendu, l’Europe ne peut pas remplacer les États-Unis », a-t-il ajouté.
De même, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est montrée « très confiante » dans le fait que les États-Unis maintiendront leur soutien à l’Ukraine. « Ici, dans l’Union européenne, nous travaillons sur un paquet de 50 milliards d’euros (53 milliards de dollars) pour l’Ukraine pour les années 2024 à 2027. C’est très important car l’Ukraine a besoin de prévisibilité et de fiabilité en matière d’aide budgétaire directe », a-t-il souligné. « Ce que je vois dans la situation aux États-Unis, j’ai une grande confiance dans le soutien des États-Unis à l’Ukraine. Ce sur quoi les États-Unis travaillent, c’est le calendrier. »