les images de dizaines de Palestiniens détenus à Gaza qui provoquent une condamnation internationale
En sous-vêtements, ligotée et les yeux bandés. Images de dizaines de Palestiniens détenus par les troupes israéliennes affichées dans les rues de Gaza ou transportées dans des camions qui ont circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux ont suscité la condamnation d’organisations telles que le Comité international de la Croix-Rougequi a accusé Israël de violer le droit international humanitaire.
« Nous accordons une importance particulière à l’importance de traiter tous les détenus avec humanité et dignité, conformément au droit international humanitaire », a-t-il déclaré. Jessica Mousan, porte-parole du CICR, dans un communiqué. La vidéo et les photographies, qui ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux jeudi soir, montraient des dizaines d’hommes, certains attachés et les yeux bandés, à moitié nus dans des lieux publics du nord du pays. Boucle.
Des civils parmi les personnes arrêtées
Bien que la presse israélienne ait diffusé des clichés – pris par un soldat israélien – assurant qu’il s’agit de combattants du Hamas détenus, certains des hommes ont été identifiés comme des civils, dont un journaliste des médias. Al Arabi al Jadeed dont la libération a été exigée par le Comité pour la protection des journalistes.
« Je l’ai reconnu immédiatement (…) et j’ai reconnu la zone comme étant la même où ils s’étaient réfugiés », a expliqué Hani Almadhoun, un Palestinien résidant aux Etats-Unis qui travaille pour une agence de l’ONU et qui a identifié dans les cadres son frère Mahmud, un commerçant. D’autres proches ont également reconnu parmi le groupe d’hommes plusieurs neveux et le père d’Almadhoun. Tous les quatre ont ensuite été libérés.
De son côté, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Al Safadilors d’une conférence de presse précédant une rencontre avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, a déclaré que parmi les hommes capturés et « humiliés » se trouvaient des médecins et des journalistes.
Une photo montrait plus de 20 hommes détenus agenouillés sur le trottoir ou dans la rue, sous les yeux des soldats israéliens et des dizaines de chaussures et de sandales abandonnées sur la route. Un nombre similaire de détenus, également à moitié nus, étaient entassés à l’arrière d’un camion voisin.
Selon Eylon Levy, porte-parole du gouvernement israélien, il s’agit de « personnes détenues Yabaliya et Shejaïa (dans la ville de Gaza), bastions et centres de gravité du Hamas. « Nous parlons d’hommes en âge de servir dans l’armée qui ont été découverts dans des zones que les civils étaient censés avoir évacuées il y a des semaines », a-t-il ajouté, au milieu de l’indignation suscitée par ces images.
Des sources palestiniennes assurent cependant que les photographies correspondent à la zone de Beit Lahiya et que les hommes avaient été détenus dans deux écoles des Nations Unies utilisées comme abris. Malgré les avertissements d’Israël aux civils d’évacuer, ils ne sont pas obligés de partir et des dizaines de milliers de Palestiniens restent dans les zones de combat, y compris dans le nord de Gaza.
Houssam Zomlot, chef de la mission palestinienne à Londres, a déclaré dans X que les images évoquaient « certains des passages les plus sombres de l’histoire de l’humanité ». L’homme politique palestinien Hanan Ashrawi a ajouté que l’incident était « une tentative flagrante d’humiliation et de dégradation d’hommes palestiniens… déshabillés et exposés comme des trophées de guerre ».