L'Estonie accuse le Kremlin de "propagande" pour l'utilisation de l'attaque contre Dugina

L’Estonie accuse le Kremlin de « propagande » pour l’utilisation de l’attaque contre Dugina

Des proches, amis et connaissances de Daria Dugina, fille du philosophe russe Alexander Dugina, décédé samedi dans un attentat à la voiture piégée, ont licencié le journaliste ce mardi lors d’une veillée funèbre organisée dans une salle du centre Ostankino à Moscou.

Lors de la cérémonie, à laquelle ont assisté 200 personnes, l’homme politique russe Leonid Slutski a pris la parole, ainsi que le vice-président de la Douma, Sergei Neverov, et le fondateur et propriétaire de la chaîne de télévision Tsargrad, Konstantin Malofiv, selon Kommersant.

« Elle n’avait pas peur, vraiment, et la dernière fois que nous lui avons parlé au festival de la tradition, elle m’a dit : Papa, je me sens comme un guerrier, je me sens comme une héroïne », a déclaré son père, Alexander Dugin, dans une cérémonie qui a duré environ deux heures, comme le rapporte l’agence de presse TASS.

Le président russe Vladimir Poutine a transmis lundi ses condoléances à Alexandre Douguine, considéré comme l’un des idéologues du président, pour le meurtre « cruel » de sa fille, une femme dont le président se souvenait comme « brillante » et « avec un vrai cœur russe ».

Daria Dugina a été tuée après l’explosion d’un engin explosif installé sous son véhicule. Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a accusé lundi les services secrets ukrainiens d’avoir préparé et commis cet attentat et désigné comme l’auteur une femme qui serait en fuite vers l’Estonie.

Après cette version des autorités russes sur le meurtre du journaliste, le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Reinsalu, a qualifié cette enquête des services secrets russes de « provocation », qui, selon Reinsaluy, tente de faire pression sur Tallinn pour qu’elle change sa politique actuelle contre Moscou.

L’Estonie critique la « propagande » du Kremlin

L’Estonie a expliqué, selon des sources diplomatiques estoniennes consultées par Europa Press, qu’elle peut partager des informations sur les personnes qui entrent ou sortent du pays tant qu’il s’agit de cas « prévus par la loi ». Ainsi, « l’accusation du FSB russe », qui leur est parvenue par un « canal de propagande du Kremlin », « n’en fait pas partie ».

La personne présumée impliquée dans le crime, une citoyenne ukrainienne du nom de Natalia Vovk Pavlova, est arrivée en Russie le 23 juillet avec sa fille de douze ans, Sofia Shaban Mijailovna, et serait passée en Estonie par sa frontière, selon la Russie. version. .

L’Estonie interdit l’entrée dans le pays des citoyens russes qui ont des visas Schengen délivrés par Tallinn. Vovk est entré dans le pays dans une voiture Mini Cooper avec une plaque d’immatriculation de Donetsk, bien que le type de visa qu’il portait ne soit pas clair.

En effet, le conseiller à la présidence ukrainienne, Mikhailo Podoliak, a déjà mis en cause la propagande russe du « monde fictif » de Moscou sur son profil Twitter officiel, assurant que le visa estonien n’a pas été retrouvé.

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