pas de nourriture, pas d’électricité, pas d’eau
Israël impose une fermeture complète de Gaza en représailles à l’attaque sans précédent menée samedi par le Hamas. L’organisation terroriste qui contrôle la bande de Gaza a lancé une vague de milliers de roquettes tandis que des dizaines de ses miliciens pénétraient sur le territoire israélien. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé ce lundi le « blocus total » de Gaza. Les autorités israéliennes ont coupé l’approvisionnement en électricité et vont empêcher l’entrée de nourriture et de carburant, selon Al Jazeera.
Le bilan total des morts entre Israéliens et Palestiniens dépasse les 1 100 et ne cesse de s’alourdir. Dans le même temps, plus d’une centaine d’Israéliens ont été kidnappés et un nombre indéterminé de personnes portées disparues, dont deux Espagnols, un Basque qui vivait dans un kibbut et un soldat ayant la double nationalité.
Gallant a justifié cette mesure comme faisant partie d’une guerre contre « certaines bêtes », en référence au Hamas. « Nous assiègeons totalement Gaza… Il n’y a pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de gaz… tout est fermé », a déclaré Gallant dans une déclaration enregistrée sur vidéo.
Israël et l’Égypte ont imposé différents niveaux de blocus à Gaza depuis que le Hamas a pris le pouvoir aux mains des forces palestiniennes rivales en 2007. Les conditions de vie dans la bande de Gaza sont déjà difficiles, comme l’a souligné l’ONU dans ses derniers rapports.
À Gaza, où le Hamas contrôle le pouvoir, vivent 2,3 millions de personnes : c’est la zone la plus densément peuplée du monde et elles souffrent déjà d’un manque d’eau et d’électricité, ainsi que d’un manque de médicaments et de ressources de base pour fournir des soins de santé aux ses citoyens.
Plus de 123 000 personnes ont été déplacées dans la bande de Gaza depuis le début du conflit entre les combattants palestiniens et Israël, selon OCHA, l’agence humanitaire de l’ONU.
contrôle du sud
Le porte-parole militaire en chef, le contre-amiral Daniel Hagari, a également rapporté qu’Israël avait déjà repris le « contrôle » de ses communautés frontalières, bien qu’il y ait quelques incidents isolés. « Il n’y a pas de combats dans les communautés, même s’il peut y avoir des terroristes dans la région », a-t-il souligné. Israël a officiellement déclaré l’état de guerre ce dimanche, bien que cela ait déjà été annoncé précédemment par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Israël a mobilisé 300 000 réservistes en 48 heures. De plus, ils permettront aux civils de s’armer. Ses autorités ont promis d’anéantir le Hamas et en même temps de sauver les otages.
Les habitants de Gaza ont subi dans la nuit de dimanche à lundi d’intenses bombardements qui ne se sont pas arrêtés une seule minute. Refaat al-Areer, un habitant de Gaza, a déclaré à Al Jazeera que « des familles palestiniennes endormies, des mosquées, des entreprises et des zones résidentielles ont été ciblées. La nuit a été sans précédent. Nous avons à peine dormi. La situation était terrifiante. parce que les bombes ne se sont pas arrêtées depuis 10 heures, pas même une minute. »