Bruxelles accuse Meta d'avoir violé la loi en forçant le paiement pour éviter l'utilisation des données
La Commission européenne considère que Meta viole la loi sur les marchés numériques (DMA) en obligeant les utilisateurs à choisir entre utiliser leurs données personnelles ou payer pour utiliser leurs services. Bruxelles poursuit son examen des pratiques des plateformes numériques, après l'entrée en vigueur du DMA et du standard de services numériques (DSA) qui oblige les entreprises à garantir les droits des consommateurs.
Ainsi, la Commission estime que les changements introduits par Meta en novembre 2023 ne sont pas suffisants et exhorte l'entreprise à offrir une possibilité alternative faire payer les utilisateurs de leurs réseaux sociaux : Facebook et Instagram.
Désormais, Meta peut répondre à l'exécutif communautaire concernant ces conclusions, tandis que la Commission continuera à examiner les pratiques technologiques jusqu'en mars 2025. Si elle considère alors que la DCE continue d'être violée, Meta devra payer une amende d'un million de dollarsjusqu'à 20% de son chiffre d'affaires mondial.
Meta est considérée comme l'un des « gardiens » en raison de sa taille, c'est pourquoi la Commission considère qu'au cours de sa « position sur les marchés numériques », elle a pu « imposer des conditions de service à sa large base d'utilisateurs, ce qui leur a permis de collecter d'importantes grandes quantités de données personnelles. Cela leur a donné des avantages potentiels par rapport à leurs concurrents qui n'ont pas accès à une si grande quantité de données, créant ainsi d'importants obstacles à la fourniture de services de publicité en ligne et de services de médias sociaux.
Pour tenter d'empêcher ce privilège, « les contrôleurs d'accès devraient demander le consentement des utilisateurs pour combiner leurs données personnelles entre les services de plate-forme de base désignés et d'autres services, et si un utilisateur rejette ce consentement, ils devraient avoir accès à un accès moins personnalisé mais équivalent ». Meta a introduit cette alternative mais cela implique des frais à ceux qui veulent éviter cette utilisation.
Pour cette raison, Bruxelles accuse l'entreprise d'empêcher les utilisateurs d'opter pour un service utilisant moins de données personnelles, ni d'exercer leur droit de consentir librement à la combinaison de leurs données personnelles avec des publicités.
« Notre opinion préliminaire est que le modèle publicitaire de Meta n'est pas conforme à la loi sur les marchés numériques. Et nous voulons donner aux citoyens les moyens de prendre le contrôle de leurs propres données et de choisir une expérience publicitaire moins personnalisée », a-t-il conclu. Thierry Bretoncommissaire au marché intérieur.