Bruxelles conclut que Tiktok viole les réglementations de l'UE sur les publicités et ouvre la porte à une amende

Bruxelles conclut que Tiktok viole les réglementations de l'UE sur les publicités et ouvre la porte à une amende

La Commission européenne (CE) a informé Tiktok jeudi qu'il ne se conforme pas à l'obligation établie dans la loi sur les services numériques (DSA) de publier un référentiel publicitaire, selon leurs conclusions préliminaires, qui ouvrent la porte à une amende si elle est confirmée et la société chinoise ne les reconstruit pas correctement.

« Dans notre opinion préliminaire, Tiktok ne se conforme pas à la loi des services d'annonce (DSA) dans les domaines clés de son référentiel d'annonces, ce qui empêche l'inspection complète des risques impliqués dans leurs systèmes de publicité et de segmentation », a déclaré le vice-président exécutif de la souverain technologique, de la sécurité et de la démocratie, le henna Virkunen, dans une déclaration.

Ce référentiel d'annonce est essentiel pour les chercheurs et la société civile pour détecter les annonces frauduleuses, les campagnes de menaces hybrides, ainsi que les opérations d'information coordonnées et les fausses publicités, même dans le contexte électoral, a déclaré l'exécutif communautaire.

La Commission a constaté que Tiktok ne fournit pas les informations nécessaires sur le contenu des annonces, les utilisateurs auxquels ils sont dirigés et qui les a payés.

De plus, le référentiel TIKTOK ADS ne permet pas au public de faire des recherches approfondies en fonction de ces informations, ce qui limite l'utilité de l'outil.

Amendes

« Que nous défendions l'intégrité de nos choix démocratiques, nous protégeons la santé publique ou protégeons les adoptants frauduleux, les citoyens ont le droit de savoir qui est derrière les messages qu'ils voient », a déclaré Virkkunen.

Les conclusions préliminaires de la Commission sont basées sur une enquête exhaustive qui comprenait, entre autres, l'analyse des documents internes de l'entreprise, le test des outils Tiktok et des entretiens avec des experts dans le domaine, selon Bruxelles.

La communication actuelle de ces conclusions préliminaires selon lesquelles la loi des services numériques (DSA) a enfreint ne préjuge pas le résultat de l'enquête, a indiqué la commission.

Tiktok a maintenant la possibilité d'exercer son droit de défense en examinant les documents du dossier d'enquête de CE et en répondant par écrit aux conclusions préliminaires de celle-ci. Dans le même temps, l'exécutif communautaire consultera le comité européen des services numériques. Si les conclusions préliminaires de la CE sont confirmées, cela pourrait rendre une décision de non-compliance, ce qui pourrait entraîner une amende pouvant aller jusqu'à 6% du fournisseur mondial total, ainsi qu'une période de surveillance renforcée pour garantir la conformité aux mesures que le fournisseur a planifiées pour adopter pour corriger la violation.

La commission peut également imposer des amendes périodiques pour forcer la plate-forme à se réunir. Cette recherche remonte au 19 février 2024, lorsque le CE a initié une procédure formelle pour évaluer si Tiktok aurait pu violer la loi sur les services numériques.

Effets négatifs

En plus de la transparence publicitaire, l'ouverture de la procédure a également abordé les effets négatifs dérivés de la conception des systèmes algorithmiques de Tiktok, de la garantie d'âge, de son obligation de garantir un haut niveau de confidentialité et de sécurité pour les mineurs et l'accès aux données pour les chercheurs, dont la recherche se poursuit.

L'exécutif communautaire a également ouvert une procédure officielle contre Tiktok en décembre 2024 pour sa gestion des risques liés aux élections et au discours civique, dont l'enquête continue la priorité.

La CE a également lancé un outil pour dénoncer les irrégularités qui permet aux employés et à d'autres personnes ayant des connaissances de le contacter de manière anonyme pour contribuer à la supervision de la conformité par les grandes plateformes en ligne (PML) et les moteurs de recherche en ligne à grande échelle (MGE).

La transparence dans la publicité en ligne – qui paie et comment le public est segmenté – est essentiel pour protéger l'intérêt public, a indiqué la Commission européenne.

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