La BCE poursuivra ses baisses modérées des taux d’intérêt
Après les vacances de juillet et les coupures de juin, la Banque centrale européenne (BCE) se réunit à nouveau ce jeudi pour prendre une décision sur les taux d'intérêt. Le déclin est pratiquement indiscutable, estiment les analystes après que plusieurs membres du conseil d'administration de l'institution l'ont confirmé publiquement. Jusqu'à ce que la présidente Christine Lagarde s'exprime, on ne sait pas dans quelle mesure le prix de l'argent évoluera, mais le marché Il prévoit déjà une réduction de 25 points de base.
Les prévisions du superviseur européen prévoient que l'inflation atteindra 2%, niveau auquel est fixée la stabilité des prix, l'année prochaine. Mais la BCE mettra à jour ses perspectives macroéconomiques et elle aura également des indices sur les prochaines décisions concernant les taux d’intérêt. Les analystes estiment que expliquera quels sont les risques pour la croissance économique et quelles pressions les prix peuvent subirmais les avis sont partagés quant à savoir s'il y aura des indices sur les coupes à venir.
« Nous nous attendons à des chiffres plus faibles, notamment pour 2024, et à des projections selon lesquelles l'inflation tombera jusqu'à l'objectif de 2 % au dernier trimestre 2025 sans changement », explique-t-il. François Rimeustratège senior chez Crédit Mutuel Asset Management. Generali Investments considère qu'après la réunion de septembre Il sera clair que la BCE parie sur des baisses de taux trimestrielles.
« Avec une croissance économique plus faible que prévu et une inflation des services qui n’a pas diminué comme prévu, il est difficile pour le président de tracer une voie claire pour les mois à venir. Cela dit, nous pensons que le message implicite fourni sera davantage aligné sur un mouvement à la baisse en décembre plutôt qu'en octobre, note-t-il. Germán García Mellado, gestionnaire obligataire chez A&G.
Rimeu est moins optimiste quant aux indices que Lagarde pourrait donner : « La présidente Christine Lagarde soulignera à nouveau que la BCE maintiendra une approche dépendante des données et se réunira réunion après réunion pour des ajustements ultérieurs. Il n’est donc pas prévu que Mme Lagarde partage d’orientations futures au-delà de cette réunion..
La BCE parie sur des baisses modérées des taux lorsque les données macroéconomiques le justifient, selon les analystes. Cependant, Place Annalisaanalyste obligataire chez MFS Investment Management, se demande « combien de temps la BCE est-elle prête à rester dans un environnement de surajustement, même si la croissance ne parvient pas à répondre à ses projections d’une forte reprise tirée par la demande ?
Schroders estime que « le Conseil des gouverneurs réduira encore les taux de 25 points de base quatre fois à un rythme trimestriel avant de mettre fin au cycle d'assouplissement à la mi-2025 pour maintenir à distance les pressions sous-jacentes sur les prix », explique l'économiste. Tina Fong.
« Etant donné que 85 % des économistes interrogés s'attendent à une baisse des taux de 25 points de base de la part de la BCE, on peut affirmer sans se tromper que les marchés seront déçus si cela ne se produit pas », dit-il. Michael Champstratège de Morningstar. Avec ces prévisions très stables, on ne s'attend pas à ce que les marchés financiers réagissent intensément à la décision prise par Francfort.
En juillet, la BCE a décidé de maintenir ses taux inchangés à 4,25% (taux des principales opérations de refinancement). Elle a également maintenu inchangés les taux d'intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt, à 4,50 % et 3,75 %, respectivement.
Les dernières données d'inflation publiées par Eurostat montrent un indice des prix à la consommation de 2,8% en juillet et de 2,2% dans les données préliminaires d'août. Toutefois, on s'attend à ce que les prix augmentent au cours du dernier trimestre de l'année, sous l'effet de la demande intérieure, notamment en raison de la consommation des maisons.