L'Algérie et le Maroc aggravent leur crise après le projet marocain de confisquer les avoirs d'Alger dans le pays

L'Algérie et le Maroc aggravent leur crise après le projet marocain de confisquer les avoirs d'Alger dans le pays

Une crise qui, loin de s’atténuer, s’aggrave. Algérie a condamné « dans les termes les plus forts » ce qu'il considère comme le « projet de confiscation » des biens de son ambassade à Marocsituée à Rabat, et a prévenu que le Gouvernement « répondra à ces provocations avec tous les moyens qu'il jugera appropriés ».

« Le Royaume du Maroc est entré dans une nouvelle phase d'escalade dans son comportement provocateur à l'égard de l'Algérie », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié dimanche et recueilli par Efe. Alger assure qu'elle recourra à toutes les voies et moyens légaux disponibles, notamment dans le cadre des Nations Unies, pour garantir le respect de ses intérêts.

Ce fait repose sur « l'illégalité et son incompatibilité avec les devoirs assumés par tout État membre de la communauté internationale », a expliqué le département, et représente « une violation indescriptible du respect et du devoir de protection à l'égard des représentations diplomatiques des États souverains ». … qui sont protégés à la fois par le droit international et par la coutume.

Viole la Convention de Vienne

L'initiative marocaine, a-t-il insisté, « s'écarte sérieusement » des obligations de la Convention de Vienne – qui régit les relations diplomatiques – et qui lui impose de respecter et de protéger les ambassades sur son territoire « quelles que soient les circonstances ».

Cette expropriation a été autorisée par le chef de l'Exécutif marocain, Aziz Akhannouchsur proposition du ministère de l'Économie et après avis du ministère de l'Intérieur, et concerne divers biens immobiliers et fonciers appartenant à l'État algérien, selon le journal numérique marocain Maghreb-Renseignements.

Cette décision, rapporte ce média, est justifiée par la nécessité d'agrandir les locaux du ministère des Affaires étrangères et peut faire l'objet d'un recours dans un délai de deux mois, selon une annonce publiée au Journal officiel des annonces légales du 13 mars.

Riffrafe en pleine ascension

Deux semaines auparavant, le Parti national du Rif (PNR), créé en 2021 en Europe pour défendre l'indépendance de la région marocaine du Rif, avait inauguré un bureau de représentation dans la capitale algérienne, ce qui avait été qualifié d'« agression » par les médias marocains.

Les deux pays maintiennent leurs frontières terrestres fermées depuis 1994 et les tensions diplomatiques perdurent depuis des décennies en raison du conflit dans l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental.

En août 2021, l'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le pays voisin en raison de ses « actions hostiles », notamment son soutien présumé à deux groupes d'opposition qu'Alger qualifie de mouvements terroristes : l'islamiste Rachad et le Mouvement d'autodétermination de Kabylie (MAK).

Cette rupture a été suivie par la fermeture de l'espace aérien algérien, la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME) et l'interdiction du transit des marchandises importées par l'Algérie via les ports marocains.

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