« Madame, j’aime les combattants. »
« Madame, j’aime le combattantsceux qui ne baissent pas la tête. » Ce sont les mots que Nicolas Sarkozy dédié ce lundi à Madrid à Isabel Díaz Ayuso lors de la présentation de son livre Les années de combat.
Dans cet ouvrage, l’ancien président français Nicolas Sarkozy aborde les trois dernières années de sa présidence, récupère des anecdotes et distribue des conseils politiques et des éloges à l’Espagne, à Madrid et aux hommes politiques qui ont « de fortes convictions et de la flexibilité ».
La présentation s’est déroulée en présence de la présidente de la Communauté, Isabel Díaz Ayuso ; le maire de Madrid, José Luis Martínez Almeida, et l’ancien président du gouvernement José María Aznar, et tous ont reçu les éloges de l’ancien président français, rapporte Efe.
Lors de l’événement, Sarkozy a évoqué des anecdotes personnelles et politiques sur la grossesse de son épouse Carla Bruni et la vacuité du président Barack Obama ; Il a donné des conseils politiques (« il faut parler face à face avec ses ennemis »), et spirituels (« il faut nourrir son âme quotidiennement » avec la culture, la lecture, la musique…).
L’ancien président français a félicité Díaz Ayuso pour son « courage et son audace » : « Madame, j’aime les combattants, ceux qui ne baissent pas la tête », et a fait l’éloge d’Aznar, rappelant qu’« à son époque, personne ne pensait à prendre un parti ». décision en Europe sans compter sur lui.
Il a donné d’innombrables conseils politiques tels que, par exemple : « La politique n’est légitime que si elle est vue avec une grande vision, en grand et non en petit, si elle est menée avec passion et avec une vision » et a souligné que « « La chose la plus importante en politique est d’avoir des convictions fortes et de la flexibilité. »
Un défi démographique, pas climatique
Sarkozy a également prévenu que le véritable défi auquel l’humanité est confrontée n’est pas climatique mais démographique, que l’Occident est « à la traîne » et fait face à un « risque monumental de disparition » face à la poussée de l’Est et que nous devons « moderniser et restructurer ». » Les institutions internationales, comme l’ONU, qui, selon lui, sont devenues obsolètes car elles reflètent le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale et non celui d’aujourd’hui.
Sur les principales questions politiques actuelles, Sarkozy s’est montré concis et direct.
Il estime que pour arrêter la guerre en Ukraine, il est nécessaire de parler face à face avec Poutine et que l’Ukraine ne doit pas adhérer à l’OTAN.
Concernant la situation au Moyen-Orient, il considère que l’Europe ne peut accepter que quiconque remette en question l’existence de l’État d’Israël et que la seule solution possible est celle de deux États.
L’ancien président a terminé son discours en faisant l’éloge passionné de la culture et de l’importance de consacrer du temps chaque jour au sport, à un livre, à un concert, à un film ou à la contemplation de quelque chose de beau. « La beauté est subjective, mais elle existe », conclut-il.