Un bombardement azerbaïdjanais fait 25 morts au Haut-Karabagh
Les autorités du Karabakh ont confirmé 25 décès dans « l’opération antiterroriste » lancée mardi par l’Azerbaïdjan contre le Haut-Karabakh, une enclave habitée par des Arméniens mais appartenant à ce pays du Caucase. L’Azerbaïdjan aurait entamé une campagne de bombardements d’artillerie et de drones à propos de cette enclave arménienne située sur un territoire officiellement reconnu comme azerbaïdjanais.
L’attaque a débuté mardi vers 13 heures (11 heures en Espagne continentale) en réponse aux « provocations » arméniennes et dans le but de « désarmer et assurer le retrait des forces armées arméniennes » du Haut-Karabagh.
Parmi les morts dans ce qu’il appelait « agression à grande échelle » Il s’agit de deux civils, a rapporté Guegam Stepanián, médiateur de la république autoproclamée du Haut-Karabakh, sur son compte du réseau social X (anciennement Twitter).
Stepanián assure que l’information provient directement de la morgue de Stepanakert (Jankendi), la capitale du Karabakh, objet de intenses bombardements dans la journée de mardi.
A cela il faut ajouter 138 blessés, dont 29 civils, répartis entre les hôpitaux régionaux de Stepanakert et Martakert.
L’Azerbaïdjan n’a jusqu’à présent signalé la mort que d’un seul civil, ingénieur de profession.
Les autorités du Karabakh ont accusé l’armée azerbaïdjanaise d’utiliser des missiles, de l’artillerie, des avions de combat et des drones contre leur territoire, qui a proclamé son indépendance en 1991, mais qui n’a pas été reconnu par la communauté internationale.
Ce mardi, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé un opération antiterroriste dans cette enclave où vivent près de 120 000 personnes et a fait état de la création de couloirs humanitaires pour procéder à l’évacuation de la population civile.
Le gouvernement arménien a accusé Bakou d’avoir lancé une « agression » qui « vise à achever la politique de nettoyage ethnique » du Haut-Karabakh.
Le président français Emmanuel Macron a assuré lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinián qu’il avait convoqué une réunion urgente du Conseil de sécurité.
En outre, L’Arménie a fait appel à des soldats de maintien de la paix russes déployé au Haut-Karabakh pour « prendre des mesures claires et sans équivoque » pour mettre fin à « l’agression de l’Azerbaïdjan » contre ce territoire.
L’attaque de Bakou contre l’enclave arménienne intervient après dix mois de blocus auquel les autorités azerbaïdjanaises ont soumis le Karabagh après la fermeture du couloir de Latchine, la seule route qui reliait la région à l’Arménie.