Une attaque russe laisse un massacre de civils fuyant Zaporijia quelques heures avant son annexion à la Russie
Au moins 28 personnes sont mortes et une trentaine ont été blessées ce vendredi en raison d’une attaque des forces russes contre un « convoi humanitaire » dans la région ukrainienne de Zaporijia, selon les autorités ukrainiennes.
Le chef de l’Autorité militaire régionale de Zaporijia, Oleksandr Staruj, a précisé que « l’ennemi a lancé une attaque à la roquette sur un convoi humanitaire quittant un centre régional ». « On sait qu’il y a 23 morts et 28 blessés. Tous les civils, nos compatriotes », a-t-il ajouté.
Ainsi, Staruj a souligné dans une série de messages sur son compte Telegram que « les gens faisaient la queue pour quitter le territoire temporairement occupé, récupérer leurs proches et apporter de l’aide ». « Des travailleurs des équipes de secours, des médecins et tous les services concernés travaillent sur les lieux », a-t-il souligné.
L’attentat s’est produit quelques heures avant que Vladimir Poutine ne signe l’annexion des territoires ukrainiens de Zaporijia même, Kherson, Lougansk et Donetsk à la Russie, après les faux référendums organisés ces derniers jours dans ces régions.
La décision de la Russie est considérée comme une escalade sans précédent du conflit. Poutine entend que ces zones, toujours contrôlées en partie par l’armée russe malgré les contre-offensives ukrainiennes, soient annexées après un vote sans aucune garantie ni reconnaissance internationale.
Ainsi, il les considérerait comme son propre territoire et considérerait toute opération militaire dans ces zones contestées comme une attaque contre la Russie dont se défendre en utilisant « toute arme » à sa disposition. Une menace voilée à l’usage de la force nucléaire qui déclenche la tension dans le conflit au moment de la plus grande faiblesse pour la Russie et pour Poutine.