Une vingtaine d’Espagnols parviennent à être évacués du Niger grâce à la France
Le ministre des Affaires étrangères par intérim, José Manuel Albares, a annoncé ce jeudi l’arrivée à Paris d’un premier groupe d’Espagnols évacués du Niger après le coup d’État militaire dans le pays africain. Dans un message sur Twitter, Albares a remercié l’aide pour cette mission en France et a confirmé que les travaux se poursuivent pour que ceux qui le souhaitent partent.
Au total, une vingtaine de citoyens espagnols sont déjà arrivés à Paris, sur les 70 qui se trouvaient au Niger lorsqu’une junte militaire a déposé le président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement il y a un peu plus de deux ans, le 26 juillet. La situation s’est aggravée depuis.
A l’aéroport, les Espagnols évacués ont été reçus à l’aube par l’ambassadeur et le consul. Après s’être reposés dans un hôtel, ils pourront rentrer en Espagne avec des billets fournis par les Affaires étrangères, selon des sources du ministère.
Dimanche dernier, il y a eu une manifestation à côté de l’ambassade de France, une ancienne métropole. A cela s’ajoute le fait que les pays de la zone sont divisés : le Mali et le Burkina Faso soutiennent la junte, dirigée par le général Tchiani, tandis que les pays de la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont donné un ultimatum pour que Bazoum soit rétabli au pouvoir. Ils ont déjà approuvé des sanctions et menacent d’intervenir militairement.
Ce mardi, le gouvernement espagnol a indiqué qu’il avait commencé à travailler à l’évacuation par voie aérienne des plus de 70 Espagnols se trouvant au Niger, compte tenu de l’absence de vols commerciaux et de l’instabilité croissante dans le pays.
La France a commencé le même jour à transférer ses ressortissants, quelque 600, et d’autres citoyens européens. Il compte également quelque 1 500 soldats déployés qui se trouvent encore dans le pays pour le moment. L’Italie a annoncé qu’elle enverrait un vol spécial. L’Espagne attend l’autorisation de déplacer un avion.