Von der Leyen fait face à son discours d'évaluation comme favorite pour sa succession

Von der Leyen fait face à son discours d’évaluation comme favorite pour sa succession

Dans les discours au siège du Parlement européen à Strasbourg, tout le monde parle de ce que portera le discours du président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à partir de ce mercredi. Ce sera la dernière avant les élections de juin 2024. Qui donnera la suivante ? C’est l’autre inconnue. La commissaire chargée de la promotion du style de vie européen, Margaritis Schinas, affirme que « si elle décide de continuer, elle sera la candidate que personne ne pourra arrêter. Elle a le soutien de Paris, de Berlin, le soutien de l’Union européenne Parti populaire. Si elle veut un deuxième mandat, ce sera l’évolution logique ».

L’élection de Von der Leyen n’a finalement eu lieu que par neuf voix et le processus électoral a ensuite échoué. Spitzenkadidaten. Elle était une candidate consensuelle, soutenue par le président Macron et la chancelière Merkel. Il faudra attendre le congrès du Parti populaire européen en mars à Bucarest mais beaucoup comme Schinas ne doutent pas qu’une grande partie dépend de leur désir de continuer à occuper ce poste. Si Pedro Sánchez continue à diriger le gouvernement, il pourrait être quelqu’un qui défendrait ses options, même si elles ne sont pas issues de la même famille politique. Tant que le PPE gagnera, il sera la force la plus votée en juin.

Cependant, dans ce qu’on appelle le SOTEU (État de l’Union européenne), Von der Leyen, sur le point d’avoir 65 ans, ne fera probablement pas allusion à ses aspirations personnelles, mais elle fera le point sur son administration, qui a débuté le 1er décembre 2019, trois mois seulement avant le début de la pandémie de coronavirus. Elle a été la première femme à occuper ce poste. Ce n’était que le début d’une série de crises liées les unes aux autres plus graves et plus extraordinaires. L’année dernière, il a prononcé son discours huit mois après le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

« Nous avons subi la pandémie, la guerre, des choses que personne ne pouvait imaginer et qui ont créé une situation très compliquée en Europe. Le discours reflétera les deux leçons de cette période : la première est que malgré ce type de menaces, l’Europe a enduré L’Europe « Elle s’est révélée beaucoup plus résiliente que beaucoup d’entre nous ne le pensent. Il n’est pas facile de concevoir, de financer et d’exécuter le plus grand programme de vaccination de l’histoire de l’humanité, comme nous l’avons fait », déclare Schinas. En tant que médecin, Von der Leyen influencera l’étape qui a fait que, sans système de santé commun, l’Union européenne s’est mise au service des citoyens pendant la pandémie : avec les vaccins, le certificat qui a aidé le tourisme à ne pas sombrer en Espagne ou Grèce…

« Il n’est pas facile de convaincre les États membres et de créer un fonds de relance basé sur une dette commune, tabou depuis des décennies. Ensuite, nous avons dépensé l’argent des contribuables pour acheter des armes. Nous avons accueilli sept millions de réfugiés ukrainiens en Europe. Ce qu’a fait l’Europe une conséquence de ces crises est très importante. »

Cette époque reflète la fin de l’innocence de l’Europe. « L’autonomie stratégique est essentielle »

Selon Margaritis Schinas, les paroles de Von der Leyen refléteront également que cette époque représente « la fin de l’innocence pour l’Europe ». Autrement dit, l’Europe pensait auparavant qu’elle pouvait se permettre de ne pas produire certains biens ou d’importer de l’énergie bon marché de Russie. Mais nous avons découvert que la soi-disant « autonomie stratégique » est essentielle. Schinas estime que Von der Leyen va faire référence à l’idée d’une Europe géopolitique et autonome, une Europe qui dépend d’elle-même. « Nous l’avons fait avec les vaccins, avec l’énergie, nous le ferons avec les matières premières. » L’autonomie stratégique est l’un des enjeux de la présidence espagnole du Conseil de l’UE.

Von der Leyen évoquera également la façon dont l’Union européenne a pris conscience que ses politiques doivent être centrées sur les citoyens, doivent être « anthropocentriques » et que les Européens doivent savoir à quoi sert l’Europe. Ils l’ont vu avec la pandémie, avec les prix de l’énergie, avec la guerre. « C’est important parce qu’il existe des forces europhobes qui tentent de faire comprendre que l’Europe ne fonctionne que pour Bruxelles. L’Europe est pour les citoyens, pas pour Bruxelles. Il y a une Europe qui contribue. C’est l’une des réalisations de la Commission et c’est pourquoi il me semble que le président va le souligner. »

Il est possible que le président fasse allusion à ce qui reste à réaliser avant la fin de cette législature, comme le Pacte sur les Migrations, la principale question dont s’occupe le commissaire Schinas. « Nous recherchons un équilibre entre responsabilité et solidarité. Nous nous rapprochons de l’accord », a ajouté le commissaire. La présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne veut donner une impulsion au Pacte sur la migration et l’asile.

La guerre en Ukraine méritera un chapitre important dans le discours du président de la Commission européenne, discours qui s’annonce long. Il évoquera également l’élargissement, en lien avec les aspirations de l’Ukraine, déjà pays candidat, et de plusieurs pays des Balkans occidentaux. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a récemment fait allusion à l’horizon 2030.

Selon Jaume Duch, porte-parole du Parlement européen, Von der Leyen a beaucoup à dire « sur tout ce qui a été fait dans une législature où les crises se sont enchaînées : politique, économique, de défense, énergétique… Mais elle ne le fera pas ». présenter des propositions « Ce qui est clair, c’est que ce sera le signal de départ, le compte à rebours vers les élections européennes. »

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