Bruxelles analyse si la réforme des détournements de fonds viole la protection des fonds européens exigée par l’UE
La Commission européenne « analyse » la réforme du Code pénal en Espagne pour évaluer si les changements qui affectent le délit de détournement de fonds s’écartent des règles de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne la protection des fonds européens.
Comme l’a détaillé le commissaire à la justice, Didier Reynders, « la réforme introduit des changements dans différents délits, dont le détournement de fonds. La Commission analyse actuellement ces nouvelles dispositions afin de vérifier la conformité de la réforme avec le droit de l’UE, notamment en ce qui concerne la protection des intérêts financiers de l’UE. »
Lors d’un débat en session plénière du Parlement européen sur la situation de l’État de droit en Espagne, Reynders a fait référence à l’accord de renouvellement de la Cour constitutionnelle pour considérer que les quatre nouvelles nominations sont « importantes » puisqu’elles étaient en suspens depuis la dernière juin et parce que le bon fonctionnement des organes constitutionnels est un « élément essentiel de l’Etat de droit ».
Le commissaire a déclaré que l’exécutif communautaire est également conscient que la Cour constitutionnelle a suspendu le vote au Sénat sur la proposition de modification du système de nomination des membres de la Cour et a ajouté que, en tout état de cause, Bruxelles continuera à prêter attention à tous l’évolution de l’État de droit pour inclure son analyse dans le rapport annuel à publier en milieu d’année.
Urgence dans le renouvellement du CGPJ
Le responsable communautaire de la Justice a profité de son allocution pour réitérer l’urgence avec laquelle l’Exécutif communautaire observe le blocus au sein du Conseil Général du Pouvoir Judiciaire (CGPJ) et pour lequel il demande qu’il soit reconduit « d’urgence » et, « immédiatement après ». », s’engage le processus de réforme du système de sélection de ses membres pour l’adapter aux normes européennes.
« Nous continuons d’appeler toutes les parties concernées à prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre réussie de cette recommandation », a souligné Reynders.
Le débat en session plénière du Parlement européen a lieu après que le Parti populaire européen a imposé son inscription à l’ordre du jour de cette session plénière, en tant que débat d’actualité dont la question correspondait à son tour à fixer le « populaire », puisque dans le mois de novembre et de décembre, le Parlement européen a voté contre l’inscription d’une discussion sur l’Espagne à son ordre du jour.