La crise humanitaire des sahraouis à Tindouf s’aggrave faute de contrôle des fonds
Le rapport d’évaluation des travaux du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies en Algérie 2019-2022 pointe du doigt la grave crise humanitaire dans laquelle vivent les Sahraouis dans la région de Tindouf.
« Au cours des 45 dernières années, les personnes vivant dans les camps ont continué à souffrir d’insécurité alimentaire et de malnutrition, avec des taux élevés d’anémie en raison d’une pénurie d’aliments frais et diversifiés et d’un accès limité à l’eau, continuant ainsi à dépendre de l’alimentation extérieure. aide », indique le document
Le rapport du PAM documente également d’autres problèmes qui affectent la population sahraouie dans le camp, comme la crise sanitaire due au manque de services de santé dans les camps, ainsi que l’accès insuffisant à une eau potable de qualité adéquate.
Réalisé par une équipe d’évaluation indépendante à la demande du PAM, le rapport note le « manque » de contrôle direct sur la distribution de l’aide alimentaire générale et le libre accès aux camps, indiquant que l’organisation a une capacité « limitée » pour assurer le respect des obligations humanitaires. principes dans les camps. Il reconnaît également que l’équipe d’évaluation externe indépendante a effectué son évaluation sous les sévères restrictions du Polisario.
Le rapport du PAM met en garde contre d’importantes négligences de la part de l’Algérie dans la distribution de l’aide. Cependant, ce n’est pas la première fois qu’un éventuel manque de contrôle de l’aide dans les camps sahraouis est pointé du doigt. L’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a détecté en 2015 des défauts d’aide entre 2003 et 2017 et a révélé l’implication directe du Polisario dans la vente d’aide humanitaire sur les marchés algérien, mauritanien et subsaharien sans aucune intervention de l’Algérie, un pays d’accueil depuis les camps de Tindouf.