L’Algérie et la Mauritanie renforcent leur coopération aux dépens du Maroc

Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzougs’est engagé à Alger à approfondir les relations entre Mauritanie et Algériefondé sur des liens « de sang et d’histoire », et a opté pour une plus grande coopération entre les deux « pays frères ».

Le chef de la diplomatie mauritanienne a exprimé lors d’une conférence de presse « la détermination du peuple et du gouvernement algériens à faire progresser les relations de coopération bilatérale », qui lui a été transmise par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, lors d’un précédent entretien.

La Mauritanie est considérée comme la première porte d’entrée pour Algérie vers la région de l’Afrique de l’Ouest, d’où le projet d’une autoroute qui relie la ville algérienne de Tindouf à la ville mauritanienne de Zouerateet qui devrait faciliter l’exportation des marchandises algériennes vers ce pays, ainsi que vers toute la région africaine.

Crise algérienne avec le Maroc

La mise en scène de ces relations entre les deux pays voisins coïncide avec une nouvelle étape dans la distanciation entre le Maroc et l’Algérie, après que celle-ci ait interdit il y a une semaine aux banques algériennes les opérations de transport de marchandises transitant par les ports marocains.

Une circulaire de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) du 10 janvier a ordonné de rejeter « toutes les opérations de domiciliation de contrats de transport prévoyant un transbordement ou un transit par les ports marocains ».

Alger a rompu ses relations avec Rabat en août 2021 et les frontières terrestres sont fermées depuis 1994 en raison de l’inimitié entre ces deux pays, principalement due à la question du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole occupée par le Maroc. Le projet le plus emblématique que l’Algérie a avec la Mauritanie, limitrophe du Sahara, est l’autoroute susmentionnée entre Tindouf, où se trouvent les camps de réfugiés sahraouis, et Zouerate.