Le ministère de la Santé de Gaza publie la liste des morts dans les attaques israéliennes alors que le nombre dépasse les 7 300 victimes
Le ministère de la Santé de Gaza a publié une liste de plus de 6 700 noms de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début des bombardements israéliens sur l’enclave dirigée par le Hamas le 7 octobre, en réponse aux questions sur sa véracité soulevées par l’administration Biden.
La publication coïncide avec la mise à jour des données. Le nombre de victimes des bombardements israéliens contre la bande de Gaza s’élève désormais à 7 326 morts et 18 967 blessés, a rapporté ce vendredi le ministère de la Santé de Gaza. Parmi les victimes figurent 3.038 mineurs, 1.726 femmes et 414 personnes âgées, qui ont perdu la vie depuis le 7 octobre dernier, date du début de la guerre entre Israël et le Hamas après l’attaque des islamistes contre le territoire israélien qui a fait 1.400 morts.
La liste des noms et leurs numéros d’identification correspondants, émanant du ministère de la Santé de Gaza, a été publiée jeudi soir en réponse aux commentaires du président américain Joe Biden qui mettaient en doute le bilan des morts palestiniens. Plusieurs centaines de morts n’ont pas encore été identifiés.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a déclaré plus tard que la Maison Blanche ne contestait pas les informations selon lesquelles des milliers de Palestiniens avaient été tués. « Nous savons absolument que le nombre de morts continue d’augmenter à Gaza », a déclaré Kirby lors d’une conférence de presse. « Mais ce que nous disons, c’est qu’il ne faut pas se fier aux chiffres présentés par le Hamas. »
La liste des décès n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante. Les frontières de Gaza étant fermées, il est impossible pour les journalistes étrangers de vérifier les informations. Le ministère de la Santé est géré en coordination avec l’Autorité palestinienne, soutenue au niveau international, et ses chiffres sont compilés en relation avec les hôpitaux de Gaza. Les chiffres du ministère sont considérés comme crédibles par les organisations humanitaires et sont largement cités, notamment par le Département d’État américain.
Au cours de la semaine dernière, Israël a envoyé des troupes à Gaza pour mener des raids contre ce qu’il décrit comme l’infrastructure militaire du Hamas. Les troupes terrestres ont été accompagnées de frappes aériennes et de bombardements d’artillerie, selon les autorités, et plusieurs des raids ont impliqué des chars. Israël a augmenté l’intensité de ses frappes aériennes contre Gaza, menant certains jours des centaines de frappes aériennes sur le territoire.
Plus de 1,4 million de personnes ont fui leurs maisons à Gaza depuis le début des violences le 7 octobre, et des centaines de milliers de civils ont à peine accès aux produits de première nécessité comme la nourriture, l’eau, l’électricité et le carburant. En outre, la détérioration de la situation sécuritaire en Cisjordanie et dans les zones frontalières entre Israël et le Liban a entraîné le déplacement interne de quelque 21 118 personnes, principalement originaires du sud du Liban.
