Le noyau dur de l’Europe se mobilise pour que l’Ukraine ne soit pas laissée seule en cas d’échec du soutien américain.

Le noyau dur de l’Europe se mobilise pour que l’Ukraine ne soit pas laissée seule en cas d’échec du soutien américain.

« Nous n’avons pas le droit de ressentir de la fatigue » face à la guerre subie par les Ukrainiens. Le président français Emmanuel Macron l’a déclaré lors du sommet de la Communauté politique européenne à la fin de l’année dernière à Grenade. « Les Ukrainiens ont le droit d’être fatigués, mais pas nous« , a déclaré lundi à Varsovie le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sakorski. La France, la Pologne, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont donné ces derniers jours des signaux fermes selon lesquels ils continueraient à aider l’Ukraine « jusqu’à la victoire », et que cette victoire doit être défini par les Ukrainiens.

Le noyau dur de l’Europe se mobilise pour empêcher que l’Ukraine ne soit laissée seule en cas d’échec du soutien américain. Les trumpistes du Congrès entravent comme auparavant le flux de l’aide et il est à craindre que si Donald Trump revient à la Maison Blanche, le dirigeant russe Vladimir Poutine en profite pour forcer les négociations à tout prix. Des rivières de vodka couleront au Kremlin si Trump finit par gagner le 5 novembre. Pour l’instant, elle a déjà balayé l’Iowa, l’État agricole où débute officiellement la bataille électorale aux États-Unis.

Vendredi 12 janvier, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak a fait un voyage surprise à Kiev, où il a signé un nouvel accord de sécurité tout en annonçant une augmentation du financement militaire pour l’achat d’avions sans pilote ou de drones, y compris à long rayon d’action, pour l’Ukraine. La Grande-Bretagne y consacrera 200 millions de livres (232 millions d’euros) de plus qu’en 2024. Au total, 3,19 milliards d’euros.

« Nuestros adversarios en todo el mundo creen que no tenemos ni paciencia ni recursos para guerras largas. Si vacilamos ahora, envalentonaremos no sólo a Putin, sino también a sus aliados en Corea del Norte, Irán y otros lugares », declaró Sunak en una conferencia de presse. Le président français Emmanuel Macron partage cette vision, déclarant mardi devant les médias à l’Elysée que si Poutine obtient ce qu’il veut en Ukraine, ce ne sera qu’un début. Macron a insisté sur le fait que la sécurité de l’Europe serait menacée avec quelqu’un comme Trump à la barre.

Macron a annoncé qu’en février il se rendrait en Ukraine pour conclure un accord bilatéral de garantie de sécurité, qui facilitera la livraison à Kiev d’armes plus sophistiquées, notamment des missiles à longue portée. Ce geste est significatif au moment même où la livraison de 61 milliards de dollars est bloquée parce que les républicains veulent la conditionner au durcissement des conditions d’entrée de l’immigration par le sud.

Dans les mois à venir, la France livrera 40 missiles SCALP d’une portée de 250 kilomètres. « Nous allons livrer davantage d’équipements à l’Ukraine et ce dont elle a besoin pour défendre son ciel », a déclaré Macron. Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, s’est rendu pour la première fois à Kiev samedi, avant de se rendre à Berlin dimanche et à Varsovie lundi.

L’Ukraine exige son adhésion à l’UE et à l’OTAN. Depuis le dernier sommet de l’UE en décembre, l’Ukraine a entamé des négociations d’adhésion. Kiev aimerait également rejoindre l’OTAN, mais n’y parviendra pas tant que la guerre se poursuivra. Ce qu’elle recherche ainsi, ce sont des garanties de sécurité de la part des pays qui la soutiennent. Dans l’accord qu’il signera avec Kiev et négocie depuis deux mois, Paris s’engagera à fournir une aide humanitaire à long terme, un soutien à la reconstruction et une assistance militaire.

Ces engagements de Londres et de Paris sont très pertinents pour le nouveau gouvernement de Donald Tusk. Comme c’est le cas du chancelier allemand Olaf Scholz, qui a appelé les pays de l’UE à envoyer des armes à Kiev. Berlin a doublé le montant qu’il offrira à l’Ukraine : il s’élèvera à 8 milliards d’euros.

L’Ukraine lutte contre la montre pour que ses alliés, les États-Unis en tête, ne lui tournent pas le dos, comme le souhaitent les États-Unis. trumpistes. À un peu plus d’un mois du deuxième anniversaire de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, il est plus important que jamais que ceux qui aident à défendre l’Ukraine restent conscients des enjeux.

Dans ce contexte, la Pologne est particulièrement pertinente, un pays qui consacre plus de 3% de son PIB à la défense, qui a accueilli plus de réfugiés que tout autre et qui, de par son voisinage, sait bien que l’ours russe lorsqu’il a une proie dans son territoire atteindre.

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