« Les peuples dignes accompagnent leur lutte »
L’ancien président de la Bolivie, Evo Morales, devenu une référence de la gauche latino-américaine depuis sa victoire électorale en 2006, a félicité vendredi le président de la Russie, Vladimir Poutine, à l’occasion de son 70e anniversaire.
« Félicitations au frère président de la Russie, Vladimir Poutine », a écrit Evo Morales sur ses réseaux sociaux, dans un message dans lequel il soutenait ouvertement la guerre de la Russie contre l’Ukraine.
« Les peuples dignes, libres et anti-impérialistes accompagnent leur lutte contre l’interventionnisme armé des États-Unis et de l’OTAN. Le monde trouvera la paix lorsque les États-Unis cesseront d’attenter à la vie », lit-on dans le message, qui a suscité l’indignation de milliers de personnes, dont beaucoup de gauche même.
Morales exprime clairement son soutien explicite à la Russie et à Vladimir Poutine lui-même, accompagné d’une photo des deux dirigeants ensemble. Evo Morales est toujours président du parti Mouvement pour le socialisme, dont le chef politique est l’actuel président de la Bolivie, Luis Arce, depuis novembre 2020.
La position de l’actuel gouvernement bolivien est également bienveillante envers le Kremlin, et à quatre reprises, il a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine dans les organisations internationales. Et ce, malgré le fait que « l’anti-impérialisme » soit précisément l’un des arguments mis en avant par Evo Morales dans son message.
Ces derniers mois, les seules références d’Evo Morales à l’Ukraine dans ses messages publics se sont limitées à critiquer l’aide américaine au gouvernement de Kyiv, qualifiant l’OTAN d’« agressive et interventionniste ». Une accusation qui n’a pas été dédiée à la Russie, malgré l’annexion unilatérale des régions de Lougansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson.