L’Espagne, la Belgique, l’Irlande et Malte exhortent l’Europe à une solution à « deux États » entre Gaza et Israël
Le chef du gouvernement, Pedro Sánchez, a envoyé une lettre au président du Conseil européen, Charles Michel, ainsi qu’aux premiers ministres d’Irlande, de Malte et de Belgique, demandant que lors du sommet communautaire de la semaine prochaine, il y ait un débat pour établir une vision claire position sur la situation à Gaza et la solution à deux États. La lettre est signée par trois premiers ministres appartenant à différentes familles politiques : le libéral belge Alexander de Croo, le conservateur irlandais Leo Varadkar et le social-démocrate maltais Robert Abela.
Des sources gouvernementales ont informé Efe que les quatre signataires de la lettre y expliquent qu’ils prennent cette initiative après que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé que le Conseil de sécurité s’attaque d’urgence à la catastrophe humanitaire à Gaza, qu’ils considèrent comme alarmante. Dans ce contexte, ils estiment qu’il est impératif que la communauté internationale adopte des mesures urgentes et qu’un débat sérieux sur la situation ait lieu lors du Conseil européen des 14 et 15 décembre à Bruxelles.
Dans ce débat, ils demandent qu’une position claire et ferme soit adoptée par les Vingt-Sept concernant le conflit entre Israël et le Hamas et ses conséquences humanitaires. Reiteran la condena de los atentados terroristas de Hamás el pasado 7 de octubre y el reconocimiento de que Israel pueda defenderse de acuerdo con el derecho internacional, y expresan su satisfacción por la pausa humanitaria que permitió una liberación parcial de rehenes israelíes y un aumento de la aide humanitaire.
Mais ils conviennent que l’UE doit aller plus loin et exiger un cessez-le-feu humanitaire durable pouvant conduire à la fin des hostilités, exiger la protection des civils à Gaza et que l’aide humanitaire parvienne sans entrave à la bande de Gaza, avertissant qu’elle pourrait délibérément être empêchée. contre le droit international humanitaire.
En ce sens, ils préconisent de faciliter le travail des agences onusiennes et d’ouvrir le poste frontière de Kerem Shalom pour permettre un accès direct aux produits humanitaires.
conférence internationale de la paix
Parallèlement, ils estiment qu’il est urgent de défendre un processus politique sur la solution à deux États. Les quatre dirigeants de l’UE insistent sur l’opportunité de convoquer une conférence internationale de paix (une proposition adoptée par les Vingt-Sept après avoir été soulevée par Sánchez au Conseil européen d’octobre) qui, rappellent-ils, a été soutenue par la Ligue arabe.
Ils considèrent, selon les sources citées, qu’une perspective sérieuse et crédible de reconnaissance de l’État palestinien, aux côtés de celle d’Israël, est la base nécessaire pour avancer vers la paix et la sécurité dans la région. Ils demandent d’aider l’Autorité nationale palestinienne à reprendre le contrôle effectif de Gaza et, pour empêcher l’escalade de la violence en Cisjordanie, ils proposent d’imposer des interdictions de voyager et des gels d’avoirs aux colons violents qui attaquent les Palestiniens.
Sánchez, De Croo, Varadkar et Abela rappellent également que des incidents antisémites ont refait surface en Europe et que cela ne peut pas non plus être toléré. C’est pourquoi ils insistent sur le fait que le moment est venu pour l’UE d’agir, car sa crédibilité est en jeu.
La lettre a été signée dans la dernière ligne droite de la présidence espagnole du Conseil de l’UE, que la Belgique assumera le 1er janvier. Le président du gouvernement et son homologue belge ont effectué le mois dernier une tournée conjointe en Israël, en Palestine et en Égypte au cours de laquelle ils ont défendu auprès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que leur réponse aux attaques du Hamas respectait le droit international humanitaire.
Avant le Conseil européen de Bruxelles, Sánchez comparaîtra mercredi 13 décembre devant le Parlement européen pour faire le point sur la présidence espagnole, reportée depuis juillet dernier (au moment où il devait faire rapport sur les priorités de ces six mois) en raison de la convocation des élections générales.