L'Iran attaque le consulat américain au Kurdistan irakien

L’Iran attaque le consulat américain au Kurdistan irakien

La Gardiens de la révolution iraniens a revendiqué comme sienne l’attaque avec des missiles balistiques qui a frappé le consulat des États-Unis à Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakiendans un nouvel épisode d’escalade régionale depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.

Les forces armées iraniennes affirment avoir attaqué « des centres d’espionnage et des réunions de groupes terroristes anti-iraniens » dans la ville d’Erbil, dans le nord de l’Irak, selon les médias officiels iraniens. « En réponse aux récents crimes terroristes commis par les ennemis de la République islamique d’Iran, des quartiers généraux d’espionnage et des réunions de groupes anti-iraniens dans certaines parties de la région ont été attaqués avec des missiles balistiques des Gardiens de la révolution au milieu de la nuit », note une déclaration de l’organisation par l’intermédiaire de son agence de presse Tasnim.

Au moins cinq civils tués

Les habitants d’Erbil ont signalé sur les réseaux sociaux une série de fortes explosions enregistrées lundi soir. L’aéroport international d’Erbil, situé à proximité du consulat, a suspendu le trafic aérien. Au moins cinq missiles balistiques ont touché la capitale kurde.

Les premières informations suggèrent qu’au moins cinq civils ont perdu la vie. « Les attaques injustifiées menées ce soir à Erbil par les Gardiens de la Révolution ont visé une maison civile. Le propriétaire de la maison, Peshraw Dizaiy, et quatre membres de sa famille ont perdu la vie », a dénoncé le politicien kurde irakien Hemn Hawrami.

Les attaques contre des cibles américaines en Irak et en Syrie se sont multipliées depuis le début de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, en réponse à l’attaque du Hamas qui a fait plus de 1 100 morts le 7 octobre. Les milices chiites pro-Iran ont lancé depuis octobre plus d’une centaine d’attaques de drones et de roquettes contre des bases de la coalition internationale mise en place pour vaincre l’État islamique autoproclamé et dirigée par Washington en Irak et en Syrie.

Environ 2 500 soldats américains sont actuellement déployés en Irak. 900 autres soldats américains sont en Syrie.

Plus de 100 attaques depuis octobre

La semaine dernière, le Service antiterroriste du Kurdistan irakien a rapporté qu’un drone explosif lancé par des « milices illégales » contre une base militaire de la coalition militaire dirigée par les États-Unis à Erbil avait été intercepté, sans que l’on sache pour l’instant s’il a fait des victimes.

L’aéroport international d’Erbil est l’un des objectifs les plus récurrents de ces milices, constituées de groupes armés pro-gouvernementaux et qui ont revendiqué plus d’une centaine d’attentats contre les États-Unis en Irak et en Syrie.

Ces attaques ont également provoqué une réaction de la part des États-Unis, qui ont tué plus d’une douzaine de militants ces derniers mois dans diverses régions d’Irak, notamment à Bagdad, où trois combattants ont été tués lors d’un bombardement sélectif américain début janvier.

Ce bombardement, perpétré à l’insu des autorités irakiennes, a déclenché une crise entre le gouvernement irakien et la coalition internationale, qui opère dans le pays pour conseiller et entraîner les forces irakiennes. Le Premier ministre irakien Mohamed Shia al Soudani a annoncé plus tôt ce mois-ci la formation d’un comité chargé de planifier le départ des forces de la coalition internationale du pays.

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