Londres bloque la «loi trans» écossaise qui facilite le changement de sexe à 16 ans
Le ministre britannique pour l’Ecosse, Jack Allistera émis un ordre ce lundi que empêche qu’il projet de loi sur l’autodétermination de genre en Ecosse, mieux connue sous le nom de « trans law » approuvée en décembre dernier, est enfin ratifiée.
Le ministre britannique pour l’Ecosse a publié une déclaration dans laquelle il a confirmé avoir pris la décision « après mûre réflexion et attentif à tous les conseils pertinents et aux implications politiques. »
« Je crains que cette législation n’ait un impact négatif sur le fonctionnement de la législation sur l’égalité au Royaume-Uni », a reconnu Jack, qui a souligné que les personnes transgenres « méritent le respect, le soutien et la compréhension » des autorités.
À ce stade, Jack a souligné qu’il n’avait pas pris cette décision « à la légère », mais qu’au vu des conséquences néfastes que le projet de loi écossais pourrait avoir dans le reste des territoires britanniques, il était « nécessaire et correct » d’y opposer son veto.
Enfin, Jack a souligné qu’il a fait connaître la décision aux autorités écossaises et a exhorté Édimbourg à présenter un pprojet de loi amendé et avec qui travailler conjointement et « de manière constructive » avec Londres pour qu’elle « respecte » le fonctionnement du Parlement britannique.
Pour sa part, la ministre en chef de l’Écosse, Nicola Sturgeon, a dénoncé que la décision de Londres est une « attaque frontale » le Parlement écossais et leur capacité à prendre leurs propres décisions. « Le gouvernement écossais fera respecter la législation et fera respecter le Parlement. Si ce veto de Westminster réussit, ce sera le premier d’une longue série », a prévenu Sturgeon sur son profil officiel sur le réseau social Twitter.
Sturgeon avait déjà averti lundi le gouvernement central du Royaume-Uni de la risque d’utiliser la loi comme une « arme politique » qui facilite l’autodétermination des sexes, avertissant que tout éventuel veto de Londres serait une « atrocité ».
Le Parlement écossais a donné son feu vert à la loi en décembrepar une large marge mais non sans controverse, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du domaine strictement politique.
La réforme réduit l’âge auquel vous pouvez postuler à l’administration à 16 ans un changement de sexe, supprime l’obligation de présenter un rapport médical et réduit à trois mois le temps pendant lequel le demandeur doit avoir vécu selon le sexe qu’il revendique – six mois s’il est mineur.
Londres a ainsi rendu effective sa capacité à opposer son veto au projet, dans un geste inédit et à propos duquel Downing Street a indiqué dans la matinée qu' »aucune décision » n’avait été prise jusqu’à présent, laissant donc la balle dans le camp d’un Jack qui a finalement fait usage de sa capacité de blocage.