L’ONU se positionne également contre Rubiales
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a exprimé mardi son soutien à la footballeuse espagnole Jennifer Hermoso et a plaidé en faveur du scandale du baiser non consensuel que lui a donné le président de la Royale, aujourd’hui suspendu. La Fédération espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, suppose « un tournant » dans le monde du sport.
« Les femmes dans le sport continuent d’être confrontées harcèlement et abus sexuels. Nous avons tous la responsabilité de dénoncer et de faire face à ces abus », a-t-il déclaré dans un message sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter. « Nous nous joignons à Jenni Hermoso et à tous ceux qui travaillent pour mettre fin aux abus et au sexisme dans le sport », a-t-il déclaré. avec le hashtag #SeAcabó.
De son côté, le porte-parole du Secrétariat général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a indiqué lors d’une conférence de presse que «il existe un problème critique de sexisme qui continue d’exister dans le sport » et a montré le désir de l’organisation que « les autorités et le gouvernement espagnols abordent la question d’une manière qui respecte les droits de toutes les athlètes féminines ».
« Est-il difficile de ne pas embrasser quelqu’un sur les lèvres ?« Dujarric, qui a refusé de dire si les actions de Rubiales constituaient une agression sexuelle, s’est demandé. « C’est un terme criminel. D’après ce que nous voyons, rien n’indique que tout cela ait été consenti », a-t-il conclu.
Les propos de Turk et Dujarric interviennent quelques jours seulement après qu’ONU Femmes a critiqué les « commentaires et comportements offensants totalement inacceptables » de Rubiales à propos du baiser d’Hermoso lors de la célébration de la Coupe du monde et a défendu la « tolérance zéro » contre « toute forme d’abus ou de harcèlement ». » dans le sport féminin.
De son côté, la Fédération internationale de football (FIFA), par l’intermédiaire de sa commission disciplinaire, a suspendu samedi « provisoirement » Rubiales « de toutes activités liées au football au niveau national et international ». La suspension entre en vigueur le même jour et « s’étend pour une période initiale de 90 jours », selon l’agence, « tant que soit traitée la procédure disciplinaire » que la Commission disciplinaire a ouverte le 24 août contre Rubiales à la suite de son comportement après la finale de la Coupe du monde féminine.