Un journaliste sahraoui attaqué dans le Sahara occupé par le Maroc

Un journaliste sahraoui attaqué dans le Sahara occupé par le Maroc

Le journaliste sahraoui Mohamed Mayara, membre de la plateforme Equipe Média, a été attaqué à El Aaiún, la capitale des territoires occupés du Sahara Occidental, lors d'un incident condamné par les principales organisations internationales de défense de la liberté de la presse.

Selon son propre média, Mayara « a été victime d'une attaque brutale de la part de Marocains habillés en civil à moto ». « Nous condamnons cet acte et demandons la protection des journalistes dans les territoires occupés », a déclaré Equipe Média dans un bref communiqué. « Cette attaque est un exemple clair de la politique de vengeance pratiquée par l'Etat occupant », ajoute-t-il.

Les événements ont été enregistrés ce mardi. Des sources sahraouies dans l'ancienne colonie espagnole indiquent que cela s'est produit à 9 heures du matin lorsque « les agresseurs, habillés en civil et parlant avec un accent marocain, l'ont attaqué de manière préméditée ». Mayara a dû recevoir des soins médicaux et être hospitalisée.

« Par cet acte lâche, nous condamnons fermement cette attaque flagrante et immorale contre notre collègue Mohamed Mayara et de nombreux militants de l'information qui sont quotidiennement exposés à tant de répression et d'abus de la part des forces d'oppression marocaines », a déclaré l'organisation dans un communiqué. Ligue des journalistes et écrivains sahraouis en Europe. « Cette attaque s'inscrit dans le cadre de la politique d'occupation marocaine visant à faire taire les voix et à empêcher la voix sahraouie d'être entendue et communiquée au monde », ajoute-t-il.

La branche espagnole de Reporters sans frontières Il a souligné que ce n'est pas la première attaque que Mayara subit. « Les journalistes d'Equipe Media qui documentent les violations des droits de l'homme commises par le Maroc au Sahara occidental sont constamment la cible de violences, de harcèlement et de détentions arbitraires, ce que Reporters sans frontières condamne et surveille », note l'organisation.

« Trou noir informationnel »

Le Comité pour la protection des journalistes se reconnaît pour sa part « profondément préoccupé par cette attaque ». « Les assaillants, habillés en civil, seraient liés aux autorités marocaines. Cet incident doit faire l'objet d'une enquête ! », affirme le groupe sur son compte X.

Ces dernières semaines, la police marocaine a harcelé les journalistes d'Equipe Media, une plateforme de journalistes indépendants dans les territoires occupés. Les restrictions se sont multipliées au Sahara occidental. Dans son rapport annuel, Amnesty International a dénoncé le fait que les organisations de défense des droits humains continuent de ne pas pouvoir accéder au Sahara, considéré par Reporters sans frontières comme « un trou noir de l'information » face au blocus permanent et aux violations des droits humains perpétrées par les autorités.

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