Von der Leyen, Costa et Kallas se partagent les principales positions
Les six dirigeants de l'Union européenne (UE) chargés de négocier les positions les plus importantes au sein des institutions européennes, parmi lesquels le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchezest convenu aujourd'hui de proposer que Ursula von der LeyenÀAntonio Costa et Kaja Kallas seront respectivement les présidents de la Commission et du Conseil et le chef de la diplomatie du club communautaire lors de la prochaine législature.
Selon des sources proches des négociations, l'accord a été conclu ce mardi lors d'une vidéoconférence entre les premiers ministres grecs, Kyriakos Mitsotakiset polonais, Donald Tusk (par le Parti populaire européen) ; l'Espagnol Pedro Sánchez et le chancelier allemand, Olaf Scholz (par les socialistes et sociaux-démocrates), et le président français, Emmanuel Macronet le Premier ministre néerlandais sortant, Marc Rutte (par les libéraux). La décision doit être ratifiée par les 27 lors du Conseil européen de jeudi ou vendredi prochain.
Cet accord entre les trois partis de la majorité parlementaire pro-européenne doit désormais être entériné lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui se tient jeudi et vendredi cette semaine à Bruxelles.
Le conservateur allemand Von der Leyen, le socialiste portugais Costa et le libéral estonien Kallas étaient les noms avec lesquels les négociateurs se sont rendus au sommet européen du 17 juin, lorsqu'un accord n'a pas été possible en raison, entre autres raisons, des prétentions du PPE. (vainqueur des dernières élections européennes) de diviser la présidence du Conseil en deux moitiés, et de conserver la seconde partie pendant deux ans et demi.
Les négociateurs ont convenu de rester en attendant la répartition des seconds mandats des présidences du Conseil européen et du Parlement européen jusqu'à ce que la date de leur éventuel renouvellement approche pour tenir compte des circonstances politiques du moment, selon des sources.
Pour surmonter l'éventuel malaise du premier ministre italien, Giorgia MeloniPour ne pas l'avoir convoquée à ces négociations, un des six négociateurs l'a contactée pour garantir qu'elle aura, comme elle l'a demandé, un portefeuille important dans le prochain Exécutif communautaire, selon des sources.
Le trio de noms convenu répond bien aux critères d’équilibre entre les sexes (deux femmes et un homme), d’origine géographique (un Estonien, un Allemand et un Portugais) et de couleur politique (un populaire, un socialiste et un libéral).
La liste restreinte serait complétée par la présidence du Parlement européen, pour laquelle les dirigeants ne donnent pas de noms mais plutôt des indications de couleur politique: le Parti populaire européen remporterait la première moitié de la législature – pour l'actuel président, Roberta Metsola– et ce qui se passerait avec le second, que les sociaux-démocrates ont traditionnellement, reste en suspens.