Bruxelles accuse Apple de ne pas respecter la réglementation européenne dans son App Store

Bruxelles accuse Apple de ne pas respecter la réglementation européenne dans son App Store

La Commission européenne a porté plainte ce lundi contre Manzana en raison des limitations que l'entreprise impose au développeurs dans votre boutique d'applications (App Store). Bruxelles considère que l'entreprise technologique ne permet pas aux propriétaires des applications disponibles pour leurs appareils de rediriger les clients vers d'autres canaux d'achat. Il accuse également les commissions qu'ils reçoivent lorsqu'un utilisateur achète une application.

Pour ces raisons, la Commission estime que Apple ne respecte pas la réglementation européenne sur les services numériques. Désormais, l'entreprise peut répondre à l'exécutif communautaire et Bruxelles devrait prendre une décision avant le 25 mars 2025, soit un an après le début de cette enquête.

Si après ce délai il est estimé que l’entreprise continue de ne pas se conformer, s'expose à une pénalité pouvant aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires mondial d'Apple et jusqu'à 20% en cas de récidive. Autrement dit, si la Commission continue à respecter ces limites, l'entreprise devra payer un montant d'un million de dollars.

« Notre position préliminaire est qu'Apple n'autorise pas entièrement le pilotage. Le pilotage est essentiel pour garantir que les développeurs d'applications soient moins dépendants des magasins d'applications gardiens et pour que les consommateurs soient informés des meilleures offres », a-t-il déclaré. Margrethe Vestagervice-président de la Commission et responsable de la concurrence.

En plus de lever ces conditions, Bruxelles a ouvert une troisième enquête pour non-respect des nouvelles conditions contractuelles qu'Apple impose aux développeurs et qui, selon la Commission, sont également contraires à la loi sur les marchés numériques (DMA).

Dans le cadre de cette procédure, la Commission examinera si « Apple a démontré que la structure tarifaire qu'elle a imposée, dans le cadre des nouvelles conditions commerciales, et en particulier du Frais de technologie de baseest effectivement conforme au DMA ».

En plus, il mettra la loupe sur « les étapes qu'un utilisateur doit suivre pour terminer avec succès le téléchargement et l'installation des magasins d'applications ou applications alternatives, ainsi que les différents écrans d'informations qu'Apple montre à l'utilisateur » et les conditions imposées aux développeurs pour avoir accès à la distribution alternative prévue dans la norme.

Depuis l'application de la loi sur les marchés numériques, la Commission européenne a ouvert plusieurs enquêtes sur de grandes plateformes technologiques qu'elle considère comme des « gardiens ». En cas d'infractions systématiques, la Commission est également habilitée à adopter des mesures correctives supplémentaires, par exemple en obligeant le contrôleur d'accès à vendre une entreprise ou une partie de celle-ci, ou en lui interdisant d'acquérir des services supplémentaires liés à la non-conformité systémique.

« Sans préjudice du droit de défense d'Apple, nous sommes déterminés à utiliser la boîte à outils claire et efficace du DMA pour enfin ouvrir de réelles opportunités aux innovateurs et aux consommateurs », a-t-il déclaré. Thierry Bretoncommissaire au marché intérieur.

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