Bruxelles ouvre une procédure d'infraction contre l'Espagne pour congé parental

Bruxelles ouvre une procédure d'infraction contre l'Espagne pour congé parental

Le Commission européenne a ouvert une procédure d'infraction contre l'Espagne pour non-paiement du congé parental. Bruxelles considère que la directive européenne sur la conciliation familiale est violée car, même si la réglementation espagnole prévoit ce congé pouvant aller jusqu'à 8 semaines, celui-ci n'est pas rémunéré.

« Les États membres avaient jusqu'au 2 août 2022 pour transposer la plupart des dispositions de la directive dans leur droit national, par exemple la disposition instaurant le droit à deux mois de congé parental non transférable et correctement rémunéré. des deux dernières semaines de congé parental devaient être transposées par les États membres au plus tard le 2 août 2024. Jusqu'à aujourd'hui, L'Espagne n'a pas communiqué à la Commission la transposition complète de cette disposition à leur législation nationale », explique la Commission dans un communiqué.

Le gouvernement communautaire a envoyé une lettre à l'Espagne qui dispose désormais de deux mois pour corriger la situation, faute de quoi elle s'exposerait à une amende d'un million de dollars. Le ministère du Travail a déjà calculé qu'ils seraient environ 7 millions d'eurosbien qu'il ait appelé à ce que cela soit résolu dans les prochains budgets généraux de l'État afin que le montant de l'amende ne continue pas à augmenter.

La procédure entamée ce jeudi est la première phase des trois qui comportent ce type de dossiers. Tout d’abord, l’Espagne doit répondre par lettre. Ensuite, si le problème n'est pas résolu, la Commission enverra un avis motivé et il y aura davantage de dialogue entre Bruxelles et Madrid. Si la directive n'est pas finalement appliquée et que l'Espagne ne commence pas à payer ce congé, la Commission porterait cette affaire devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui pourrait imposer la sanction.

En décembre de l'année dernière, le ministre des Droits sociaux, Pablo Bustinduy, avait promis d'effectuer la rémunération d'au moins quatre des huit semaines de congé. Mais la mesure n'a pas encore été approuvée.

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