Bruxelles récupère les limites du déficit et classe ceux qui dépassent les 3%

Bruxelles récupère les limites du déficit et classe ceux qui dépassent les 3%

Le nouveau cadre budgétaire de l’Union européenne, après la pandémie de coronavirus et la large marge de manœuvre que Bruxelles a garantie aux États membres pour faire face aux dépenses de santé, commence à être appliqué. Les premières conséquences seront connues ce mercredi, lorsque la Commission européenne présentera le procédures de déficit excessif pour les États qui dépassent les 3 % en 2023. L’Espagne en fait partie.

Au total, il y a 11 pays. En plus de l'Espagne (-3,6%), Italie (-7,4%), Hongrie (-6,7%), Roumanie (-6,6%), France (-5,5%), Pologne (- 5,1%), Malte (-4,9%), Slovaquie ( -4,9%), Belgique (-4,4%), République tchèque (-3,7%) et Estonie (-3,4%).

La Commission publiera un rapport sur ces onze pays et prendra en compte d’autres facteurs pour décider d’ouvrir ou non un dossier pouvant conduire à des sanctions si les États membres ne suivent pas une trajectoire pour réduire ce déséquilibre. Bruxelles évaluera également la situation de la dette, l'évolution économique et les investissements dans la défense, ainsi que l'évolution du déficit dans les années à venir.

C'est précisément pour cette raison que l'on ne sait pas si la Commission inclura l'Espagne parmi les pays figurant dans son dossier. La règle est claire et s'applique si le pourcentage dépasse 3 %. Ainsi, notre pays ferait partie des dossiers. Pourtant, il y a quelques semaines, le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis Il a assuré que « si ce montant est violé mais qu'il s'agit d'une violation proche et temporaire, cela peut nous amener à évaluer d'autres critères et à ne pas ouvrir une procédure de déficit excessif ».

Dans le cas de l'Espagne, les prévisions de l'Exécutif proposent déjà un déficit de 3% pour cette année et de 2,5% en 2025. Le gouvernement compte sur la croissance économique et le bon progrès de l'emploi pour compenser les dépenses publiques par les revenus et ainsi réduire le déficit.

Bruxelles est également d'accord avec les prévisions du Gouvernement et s'attend à ce que le déficit public passe de 3,6% en 2023 à 3% cette année, L'Espagne respecterait les règles budgétaires depuis cette année.

Selon Le pays, les bonnes perspectives du déficit et sa réduction drastique au cours des trois dernières années auraient convaincu la Commission de maintenir notre pays en dehors de cette procédure. La décision doit cependant être prise ce mercredi par le Collège des commissaires.

Qu’est-ce qu’une procédure de déficit excessif ?

Il procédure de déficit excessif Il oblige les pays à réduire leur déficit structurel d’au moins un demi-point de produit intérieur brut (PIB) chaque année. En outre, ces Etats doivent rendre des comptes et expliquer à Bruxelles quelles mesures seront prises et dans quels délais pour réduire le déséquilibre des finances publiques. Si le pays continue de violer le cadre budgétaire européen, il pourrait faire face à des sanctions.

Dans la présentation de ce mercredi, La Commission ne devrait pas quantifier l'ajustement que les États membres devront entreprendre qui ont dépassé le seuil de 3%. Cela se produira plus tard, lorsque les pays auront envoyé leurs plans quadriennaux ou septennaux dans lesquels ils devront détailler les mesures et les réformes qui seront mises en œuvre pour consolider l'équilibre budgétaire.

Au cours des prochains mois, les gouvernements des États membres tiendront des conversations techniques avec les autorités communautaires sur la trajectoire budgétaire de chaque pays. Ce sera le 20 septembre lorsque chaque pays envoie des plans nationaux de stabilité à Bruxelles. Ensuite, chaque gouvernement devra soumettre ses projets de budgets pour 2025 avant le 15 octobre et la Commission européenne vérifiera qu'ils respectent la trajectoire budgétaire convenue entre les deux parties.

forfait printemps

Outre les procédures concernant les déficits excessifs, la Commission européenne présentera ce mercredi ce qu'on appelle le paquet de printemps. Il s’agit de recommandations spécifiques à chaque État membre.

Comme elle l'a fait ces dernières années, Bruxelles fera des propositions aux économies de l'Union européenne pour relever les défis macroéconomiques qui identifie. Ce document aborde « les finances publiques, la réforme des retraites, l'éducation, les défis de l'innovation, la création d'emplois ou encore la lutte contre le chômage ».

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