La Finlande rejoint la Suède dans ses réserves sur le statut du catalan, du galicien et du basque dans l’UE
La Suède a été le premier pays à exprimer ses réserves quant à la demande du gouvernement espagnol concernant l’incorporation du catalan, du galicien et du basque comme langues officielles de l’Union européenne. La Suède a été publiquement rejointe ce vendredi par le gouvernement finlandais, qui considère que ce processus impliquerait des charges administratives et financières injustifiées.
L’Espagne, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, a inscrit ce sujet à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres des Affaires générales, qui se tiendra mardi 19 prochain, avec l’intention d’avoir un débat et un éventuel voter. . Le ministre espagnol des Affaires étrangères par intérim, José Manuel Albares, était exceptionnellement présent à cette réunion pour souligner l’importance de la décision pour le gouvernement de Pedro Sánchez.
Cette demande répond à une demande du leader de facto de Junts per Catalunya, Carles Puidemont, député européen mais fugitif de la justice espagnole, de négocier son soutien à une éventuelle investiture de Sánchez.
Le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, a rappelé qu’élargir la liste des langues officielles, qui sont déjà au nombre de 24, pourrait ralentir la prise de décision au niveau communautaire et retarder l’entrée en vigueur des futures réglementations, selon Europa Press. Orpo dirige une coalition conservatrice de quatre partis, dont le parti d’extrême droite finlandais.
Le gouvernement finlandais assure qu’il est favorable à la promotion de la diversité culturelle et linguistique au sein de l’Union, mais ne considère pas que la proposition espagnole soit le meilleur moyen d’y parvenir. En Finlande, la langue officielle est le finnois (suomi) et il existe une minorité de langue suédoise. Parallèlement, le finnois est également une langue minoritaire en Suède.
Il sera difficile pour le gouvernement Sánchez d’atteindre son objectif lors de la réunion du 19, puisque l’approbation de nouvelles langues officielles nécessite l’unanimité. La Suède et la Finlande ont déjà explicitement exprimé leurs réserves mais d’autres ont également fait part de leurs doutes dans les couloirs communautaires.
Moncloa craint que la France, très réticente à reconnaître les langues minoritaires sur son propre territoire et où le catalan est également parlé dans certaines régions, s’y oppose également, même si s’il y a d’autres États membres qui prennent l’initiative, le gouvernement français se montrera discret. nuire à Sánchez, qu’il considère comme un allié.