La Jordanie annonce le retrait de son ambassadeur à Tel-Aviv jusqu’à ce qu’« Israël arrête sa guerre à Gaza »
Le ministère des Affaires étrangères de Jordan a annoncé mercredi le retrait de son ambassadeur à Tel-Aviv, à condition qu' »Israël arrête sa guerre à Gaza ». Cependant, le communiqué officiel ne fait aucune référence à la question de savoir si les relations avec l’État d’Israël seront maintenues ou rompues.
Selon le communiqué publié par l’agence de presse officielle jordanienne Petra, le ministre des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a pris la décision de « rappeler immédiatement en Jordanie » l’ambassadeur du Royaume hachémite en Israël.
Selon le communiqué, Al Safadi a ordonné au département compétent du ministère des Affaires étrangères et des Expatriés d’informer son homologue israélien « de ne pas renvoyer son ambassadeur qui avait précédemment quitté le Royaume ».
« Le retour des ambassadeurs sera lié à l’arrêt par Israël de sa guerre à Gaza et à la catastrophe humanitaire qu’elle provoque ainsi qu’à toutes ses mesures qui privent les Palestiniens de leur droit à la nourriture, à l’eau, aux médicaments et de leur droit à vivre en toute sécurité et de manière stable dans leur terre nationale », a expliqué le ministre jordanien des Affaires étrangères.
Al Safadi a déclaré que la Jordanie continuera à œuvrer pour « arrêter la guerre à Gaza, apporter une aide humanitaire, protéger les civils et protéger la région de ses conséquences et de son impact désastreux sur l’avenir de la région ».
De même, il a indiqué que la paix juste et complète du peuple palestinien est basée sur la solution à deux États, avec la création de l’État national palestinien indépendant et souverain avec Jérusalem occupée comme capitale, avec les frontières du 4 juin 1967.
« Cela représente le seul moyen de garantir la sécurité de tous les peuples et pays de la région », a-t-il conclu.
Depuis le 7 octobre dernier, la population palestinienne est victime des bombardements incessants de l’armée israélienne, en représailles à l’attaque du groupe islamiste Hamas, qui a fait plus de 1 400 morts en territoire israélien.
Le nombre de morts à Gaza du fait des bombardements israéliens s’élève à près de 8.800, et les blessés sont plus de 22.219, a rapporté ce mercredi Ashraf Al Qudra, porte-parole du ministère de la Santé de l’enclave, contrôlée par le groupe islamiste Hamas.
Selon lui, parmi les victimes figurent au moins 3.698 mineurs et près de 2.300 femmes, alors que se poursuivent les intenses bombardements d’Israël et ses opérations terrestres dans la bande de Gaza, plongés dans une grave crise humanitaire et des pénuries extrêmes dues au blocus israélien qui a presque complètement oppose son veto à l’entrée de nourriture, d’eau, de carburant ou de médicaments.