Les candidats possibles pour le gouvernement britannique après la peur de Truss
La démission de Liz Truss au poste de Premier ministre après 45 jours au pouvoir après n’avoir pas résisté aux pressions extérieures et notamment celles venant de son parti ouvre le débat sur qui lui succédera au pouvoir.
Les noms déjà envisagés sont celui de l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak ; celle du ministre de la Défense Ben Wallace ; celle de la chef du « tory » à la Chambre des communes, Penny Mordaunt ; celui de l’éphémère ex-ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, ou le plus surprenant, le retour de Boris Johnson, favori parmi les militants, selon un dernier sondage.
Celui qui est déjà exclu est le ministre du Trésor, Jeremy Hunt, celui choisi par Truss pour inverser ses propres plans économiques et mettre fin à pratiquement toutes les réductions d’impôts établies dans le « mini budget » dédaigné, après qu’il ait lui-même été en chargé de l’annoncer peu de temps après avoir appris qu’il y aurait bientôt un nouveau locataire au 10 Downing Street.
Rishi Sunak et Penny Mordaunt
L’ancien ministre des Finances, qui avait pris du retard sur Truss lors de la course précédente pour remplacer Johnson, est désormais le favori, selon les bookmakers britanniques. Sunak était l’un de ceux qui ont critiqué le plan économique « conte de fées » que le Premier ministre avait l’intention de lancer.
Bien qu’il ait remporté tous les tours de scrutin parmi les députés pour occuper la direction des conservateurs, il reste à voir si le rôle clé qu’il a joué dans le départ de Johnson pourrait lui faire des ravages.
Le prochain sur la liste est le chef conservateur à la Chambre des communes, troisième lors de ce vote pour remplacer Johnson. Ancien ministre de la Défense, Mordaunt est l’une des personnalités du parti à qui on a demandé d’intervenir pour inverser la chute des «conservateurs».
Ben Wallace et Suella Braverman
Pour sa part, il reste à voir si Wallace, l’une des personnalités les plus respectées du parti, serait prêt à prendre les devants après des mois passés à exclure une telle possibilité. « Je veux être ministre de la Défense jusqu’à la fin. J’aime mon travail et nous avons plus à faire », avait-il déclaré à l’époque.
Quant à Braverman, elle a été la première à déclarer qu’elle se présentait pour diriger le Parti conservateur avant même que Johnson ne démissionne acculé par divers scandales.
Reconnue par les secteurs les plus coriaces du parti pour sa défense acharnée du Brexit et des politiques d’immigration les plus restrictives, elle a démissionné ce mercredi après avoir fait l’impasse sur les protocoles de sécurité en envoyant un mail « s’inscrivant dans un engagement politique » sur la migration à une autre parlementaire.