Le Maroc insiste sur sa plainte à Bruxelles pour l'espagnolité de Ceuta et Melilla : "C'était une clarification nécessaire"

Le Maroc insiste sur sa plainte à Bruxelles pour l’espagnolité de Ceuta et Melilla : « C’était une clarification nécessaire »

Pas un pas en arrière. Le gouvernement marocain a défendu ce jeudi « en tant que de besoin » la plainte transférée à Bruxelles pour « les déclarations hostiles » dans lesquelles le vice-président de la Commission européenne a qualifié les villes autonomes de Ceuta et Melilla d' »espagnoles ».

Cela a été reconnu lors d’une conférence de presse par le porte-parole du gouvernement marocain, Mustafa Baitas, un jour après que l’exécutif espagnol a reconnu avoir envoyé une note verbale au Maroc censurant les manifestations. Il a justifié la lettre envoyée par le régime alaouite à Bruxelles par « les déclarations hostiles » à l’espagnolité des deux villes autonomes faites par le vice-président de la Commission européenne et responsable de la promotion du mode de vie européen, Margaritis Schinas.

Baitas qualifie la réponse de Rabat de « nécessaire » à ce qu’il a qualifié de « dérapage » du commissaire européen. « C’était une clarification nécessaire sur le dérapage qui s’est produit », a-t-il souligné, évitant de fournir des détails supplémentaires.

Le Maroc viole une fois de plus l’engagement pris à l’issue de la réunion de haut niveau Maroc-Espagne qui s’est tenue en février dernier à Rabat. « Nous avons assumé un engagement de respect mutuel par lequel, dans notre discours et notre pratique politique, nous allons éviter tout ce que nous savons offenser l’autre partie, en particulier ce qui affecte nos sphères de souveraineté respectives », a déclaré Pedro Sánchez.

Baitas a tenté de réduire la tension avec Madrid, soulignant que les relations bilatérales sont basées sur « la confiance, la coordination conjointe et le respect mutuel ». «J’affirme une fois de plus que le Maroc est fier et entretient une coopération importante avec l’Espagne voisine, basée sur la confiance et l’implication commune pour faire face aux différents défis, qu’ils soient économiques ou sociaux. Il y a une nouvelle étape, parrainée par Sa Majesté le Roi, basée sur la confiance, la coordination conjointe et le respect mutuel », a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que Rabat remet ouvertement et officiellement en cause l’intégrité territoriale de l’Espagne. En octobre dernier, une lettre présentée par la délégation au siège de l’ONU à Genève a émergé dans laquelle elle soutenait que le royaume alaouite n’avait pas de « frontières terrestres » avec l’Espagne.

Dans ses déclarations publiques, Schinas avait souligné à plusieurs reprises que les frontières des deux villes espagnoles sont « reconnues internationalement » et sont la frontière de l’Union européenne. Des déclarations qui remettent en cause les postulats de l’expansionnisme marocain.

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