Le pape François accuse Israël de « terrorisme » après le meurtre de deux chrétiens dans une église de Gaza
Le pape François a de nouveau suggéré qu’Israël employait des tactiques « terroristes » dans la bande de Gaza après qu’un tireur d’élite de l’armée israélienne a tué samedi deux chrétiennes dans une église catholique à Gaza.
« Je continue de recevoir des nouvelles très graves et douloureuses de Gaza », a reconnu François dans sa bénédiction hebdomadaire du Vatican. « Des civils non armés sont victimes de bombardements et de tirs. Et cela s’est produit même au sein de l’ensemble paroissial de la Sainte Famille, où il n’y a pas de terroristes, mais des familles, des enfants, des malades ou des handicapés, des religieuses. »a-t-il détaillé.
« C’est du terrorisme »
Le pontife de 87 ans a également insisté sur le fait qu’elles avaient été tuées par des « snipers » et a également évoqué la déclaration du Patriarcat selon laquelle un couvent de religieuses de l’ordre fondé par Mère Teresa avait été endommagé par des tirs de chars israéliens. » Certains diront : « C’est la guerre. C’est le terrorisme ». Oui, c’est la guerre. C’est le terrorisme », a-t-il souligné.
Deux chrétiens sont morts samedi dans une attaque menée par un tireur isolé israélien à l’intérieur de l’église de la Sainte-Famille à Gaza, où des familles chrétiennes avaient trouvé refuge depuis le début de la guerre, a dénoncé le Patriarcat chrétien de Jérusalem.
« Samedi vers midi, un tireur d’élite de l’armée israélienne a assassiné deux chrétiennes. à l’intérieur de la paroisse Sainte-Famille à Gaza, où la plupart des familles chrétiennes se sont réfugiées depuis le début de la guerre. Nahida et sa fille Samar ont été abattues alors qu’elles se rendaient au couvent des sœurs », détaille la note publiée par la plus haute autorité chrétienne des territoires palestiniens.
« À sang froid »
Selon les informations, la fille est décédée alors qu’elle tentait d’emmener sa mère dans un endroit sûr. « Sept autres personnes ont été blessées par balle alors qu’elles tentaient de protéger d’autres personnes à l’intérieur de l’enceinte de l’église. Il n’y a eu aucune sommation ni notification. Elles ont été abattues de sang-froid à l’intérieur de l’enceinte paroissiale, où il n’y a aucun combattant », a déploré le Patriarcat chrétien.
Quelques heures avant la fusillade, une roquette tirée depuis un char israélien a visé le couvent des Sœurs de Mère Teresa, dirigé par les Missionnaires de la Charité. Le couvent abrite plus de 54 personnes handicapées et fait partie de l’enceinte de l’église, désignée lieu de culte depuis le début de la guerre. « Le générateur du bâtiment (seule source d’électricité) et les ressources en combustible ont été détruits. La maison a été endommagée par l’explosion et l’incendie massif qui en ont résulté », prévient le communiqué.
Deux autres roquettes, tirées par un autre char israélien, ont touché le même couvent et rendu la maison inhabitable. Les 54 personnes handicapées sont actuellement déplacées et n’ont pas accès aux respirateurs dont certains d’entre eux ont besoin pour survivre, rapporte la note. « De plus, suite aux intenses bombardements dans la zone, trois personnes ont été blessées la nuit dernière à l’intérieur de l’église. Par ailleurs, des panneaux solaires et des réservoirs d’eau, essentiels à la survie de la communauté, ont été détruits. »
Le Patriarcat qualifie ces événements de « tragédie insensée ». « En même temps, nous ne pouvons manquer d’exprimer notre incompréhension face à une telle attaque, d’autant plus que l’Église entière se prépare à Noël. Le Patriarcat latin de Jérusalem suit avec une grande inquiétude l’évolution de cette situation », a-t-il déclaré. ajoute.