Le président iranien se rend au Qatar au bord d'une guerre totale

Le président iranien se rend au Qatar au bord d'une guerre totale

Le président iranien, Massoud Pezeshkiana atterri ce mercredi à Doha au lendemain de la vague de missiles balistiques lancés par la République des Ayatollahs contre Israël. Le Qatar tente ainsi d'exercer une médiation sur plusieurs côtés, avec un dialogue ouvert avec les États-Unis, Israël et le Liban et la mission complexe d'éviter un « débordement » régional.

Pezeshkian prévoit de participer au Forum de dialogue sur la coopération asiatique organisé par Doha. Comme vous avez pu le savoir L'IndépendantAu-delà de cette participation, les autorités qataries – qui interviennent depuis des mois comme médiateurs avec l'Égypte dans le cadre du cessez-le-feu jusqu'ici infructueux dans la bande de Gaza – aborderont la situation avec le président iranien pour tenter de calmer la situation, à un moment où Israël a promis de répondre à l'attaque iranienne, mais pas immédiatement.

Voyages de responsables qataris en Iran

Ce ne serait pas la première fois. De hauts responsables qatariens se sont rendus à Téhéran en juillet dernier après l'assassinat d'Ismail Haniyeh pour éviter une nouvelle escalade. Le Qatar, allié clé des États-Unis dans la péninsule arabique, partage avec Washington l'inquiétude face à ce qu'il considère comme une situation explosive qui pourrait conduire à un « débordement » dans la région. En plus de parrainer des conversations indirectes entre Hamas et Israëlmaintient un canal ouvert avec L'Iran -avec lequel il partage ses réserves de gaz- et le Liban.

Depuis des jours, ils discutent avec les Israéliens et les Libanais, y compris avec le Premier ministre, pour calmer le conflit qui s'est intensifié mardi à minuit avec le début de l'invasion terrestre israélienne. Des sources proches de ces efforts considèrent que « l'escalade continue au Liban est contre-productive aux efforts des médiateurs pour désamorcer et résoudre la situation ». L'objectif reste un cessez-le-feu, un accord pour libérer les otages et soulager les souffrances endurées par la bande de Gaza.

Mission : désamorcer

Diplomatie qatarienne – avec des décennies d'expérience en médiation dans des scénarios tels que Afghanistan soit Ukraine– cherche à réorienter la situation afin que les personnes déplacées des deux côtés de la frontière entre le Liban et Israël puissent rentrer chez elles. Le Qatar a prévenu qu'il « a mis en garde à plusieurs reprises depuis près d'un an contre des retombées régionales ». Il regrette en tout cas ce qu'il considère comme le manque d'engagement du gouvernement israélien à parvenir à un accord politique.

Le président iranien a assuré mercredi que cette visite lui permettra d'aborder « la situation critique dans la région ainsi que les crimes et le non-respect des lois internationales par Israël et ses attaques contre des personnes innocentes ». Nous discuterons des problèmes avec les pays asiatiques.  » et les questions de sécurité, et nous espérons parvenir à l'unité nécessaire et éloigner les ennemis de l'avidité de créer des rébellions au Moyen-Orient », a déclaré le président iranien.

De même, il a prévenu que si Israël ne mettait pas fin à ses « crimes, il connaîtrait une réaction plus dure », en référence à l'attaque de quelque 200 missiles lancée mardi par Téhéran contre le territoire israélien, en représailles aux assassinats du président israélien. Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, le chef du Hezbollah, Hasan Nasrallah, et le général de brigade des Gardiens de la révolution iraniens Abbas Nilforushan.

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