L’envoyé de l’ONU pour le Sahara fête un an de mandat sans s’être rendu dans les territoires occupés en raison du refus du Maroc
Il est en poste depuis un an mais n’a pas pu se rendre dans les territoires du Sahara Occidental sous occupation marocaine. L’envoyé de l’ONU pour le Sahara occidental, le diplomate italo-suédois Staffan De Mistura, passera douze mois à la tête de la mission jeudi prochain sans s’être rendu dans l’ancienne colonie espagnole.
No obstante, a lo largo de su mandato, De Mistura ha viajado en dos ocasiones a Tinduf, la ciudad del sur de Argelia donde se encuentran los campamentos de refugiados, y se ha entrevistado allí con los responsables del Frente Polisario, informa Javier Otazu de l’agence Éph. Il n’a cependant pas obtenu le consentement du gouvernement de Rabat pour visiter El Ayoun, Dakhla ou toute autre partie du territoire contrôlé par le Maroc. Il s’est également rendu deux fois en Algérie et en Mauritanie, ainsi qu’à Madrid.
Son voyage au Sahara Occidental a été annoncé. Le 1er juillet, l’ONU a annoncé que De Mistura se rendrait sur le territoire sahraoui dans les jours suivants, sans donner de détails, mais qu’il passerait d’abord par Rabat, où il rencontrerait des « responsables marocains ». De Mistura a passé trois jours dans un hôtel de la capitale marocaine, après quoi il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, Naser Burita, et a annulé son voyage à El Aaiún sans rendre ses raisons publiques.
Silence à l’ONU
Le bureau de De Mistura a été contacté par Efe à trois reprises, mais n’a jamais voulu répondre aux questions sur ce changement de plans ou sur ses idées pour sortir le conflit de son blocage. Rabat n’a pas non plus proposé sa version des événements.
L’ONU n’a fourni aucune explication pour son voyage frustré à El Aaiun
Vu le silence de De Mistura, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarrica déclaré à l’époque que De Mistura continuait de jouir de la « liberté de mouvement » et qu’il avait « le contrôle de l’endroit où il allait », mais n’a fourni aucune explication pour son voyage frustré à El Aaiún.
Tous les émissaires antérieurs à De Mistura ont tacitement accepté qu’il en soit ainsi : ils arrivent d’abord à Rabat et là ils « négocient » avec les officiels marocains qu’ils verront lors de leur voyage au Sahara, le point de friction habituel étant si les contacts marocains envoyés comprennent des associations indépendantistes ou seulement des Sahraouis « sélectionnés » par Rabat.
Le Front Polisario, pour sa part, a répondu à l’Efe en rappelant que De Mistura « doit avoir accès à tout moment au territoire du Sahara Occidental, qui est la zone de son mandat », selon les mots de son représentant à l’ONU, Sidi Mohamed Omar.
« La principale raison pour laquelle M. De Mistura n’a pas pu se rendre au Sahara Occidental est le Maroc et son obstructionnisme habituel et ses manœuvres dilatoires (…) Le fait que le Maroc ait empêché l’Envoyé en toute impunité de se rendre dans les zones occupées du Sahara est déplorable et inacceptable, et démontre clairement que l’État occupant n’a aucune volonté politique de s’engager de manière constructive dans le processus de paix », a-t-il ajouté.
Le Maroc et le Polisario ne se sont pas assis à la même table depuis mars 2019 dans un lieu tenu secret en Suisse, une nomination qui n’a pas servi à faire avancer un processus bloqué par l’intransigeance des partis : Rabat n’admet que l’option autonome et le Polisario exige une référendum avec option d’indépendance.