L’OTAN mène ses plus grandes manœuvres depuis la fin de la guerre froide face à la « soif de pouvoir » insatiable de Poutine
L’OTAN ouvre 2024 avec ses plus grandes manœuvres en Europe depuis la fin de la guerre froide. Le défenseur inébranlable 2024 Ils ont en ligne de mire le Kremlin : y participeront 90 000 soldats des 31 alliés plus la Suède, dont l’entrée est en attente de l’approbation du Parlement hongrois. Sur le flanc oriental, ils simuleront un conflit contre « un adversaire proche », qu’ils ne nomment pas mais que tout le monde a en tête. En Allemagne, de plus en plus de voix indiquent que le dirigeant russe Vladimir Poutine finira par attaquer un pays de l’OTAN : le directeur des services de renseignement allemands, Bruno Kahl, a déclaré dans une interview à se concentrer que « si l’Ukraine était contrainte de se rendre, cela n’étancherait pas la soif de puissance de la Russie ». Et il ajoute : « Si l’Occident ne montrait pas une volonté claire de se défendre, Poutine n’aurait plus aucune raison de ne pas attaquer l’OTAN ».
Plus de 50 navires, des porte-avions aux destroyers, ainsi que plus de 80 chasseurs, hélicoptères et drones et au moins 1.100 véhicules de combat, dont 133 chars et 533 véhicules de combat d’infanterie, participent aux manœuvres, a indiqué l’Otan, ce qui fait ne fait pas directement référence au Kremlin, même si dans le document stratégique approuvé lors du dernier sommet de Madrid, en juin 2022, il précise que la Russie constitue la « menace la plus importante et la plus directe » à laquelle sont confrontés les alliés.
La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, qui a atteint une dimension qui englobe l’ensemble du territoire présidé par Volodymyr Zelensky le 24 février 2022, a fait prendre conscience aux alliés du risque que la politique du Kremlin fait peser sur leur sécurité.
La démarche de Poutine, qui ne reconnaît même pas qu’il s’agit d’une guerre et la dissimule comme une « opération militaire spéciale », a uni les alliés et a poussé des pays traditionnellement neutres comme la Finlande ou la Suède à demander leur adhésion. La Finlande y est déjà inscrite et la Suède n’a obtenu l’approbation du Parlement hongrois qu’une fois que la Turquie de Recep Tayyip Erdogan a donné son feu vert. La Suède sera cependant présente au Steadfast Defender 2024.
« Steadfast Defender 2024 démontrera la capacité de l’OTAN à déployer rapidement des forces des États-Unis et d’autres parties de l’Alliance pour renforcer la défense de l’Europe », souligne l’OTAN. Ces manœuvres, exceptionnelles depuis la fin de la guerre froide, ont été annoncées lors du sommet de Vilnius l’été dernier. Les derniers exercices de ce type ont eu lieu en 1988, avant la chute du mur de Berlin. 125 000 soldats y ont participé.
Les manœuvres, présentées par le général de l’armée américaine Christopher Cavoli, en charge des troupes américaines en Europe, du Commandement suprême allié, se dérouleront dans plusieurs pays européens depuis la Finlande, les pays baltes, la Pologne, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, ce qui déployer 20 000 soldats et plusieurs F-35.
« L’Alliance démontrera sa capacité à renforcer la zone euro-atlantique en déplaçant des forces transatlantiques depuis l’Amérique du Nord », a déclaré le général Christopher G. Cavoli. « Steadfast Defender 2024 sera une démonstration claire de notre unité, de notre force et de notre détermination à nous protéger mutuellement, ainsi que nos valeurs et l’ordre international fondé sur des règles. »
Le premier mouvement des manœuvres a commencé fin janvier lorsque le navire de débarquement Salle USS Gunston a navigué depuis Norfolk, Virginie. Au cours de la première phase, qui commence maintenant et se poursuivra jusqu’à la mi-mars, l’accent sera mis sur le renforcement maritime à travers l’Atlantique et dans l’Arctique.
Dans la deuxième phase, de mi-février à fin mai, des renforts déployés dans tous les domaines seront utilisés, de l’Arctique au flanc Est. Le développement du passage de la Vistule sera déterminant au cours de ces derniers mois. Des véhicules blindés circuleront à travers le territoire polonais, frontalier à l’est de l’Ukraine, et avec la Biélorussie, alliée de la Russie. Également avec le territoire russe de Kaliningrad.
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