Bruxelles prévient qu’il agira si le Conseil andalou approuve la loi sur l’irrigation à Doñana
La Commission européenne a averti que si le Parlement andalou approuvait la loi sur l’irrigation à Doñana dans les termes annoncés utilisera « tous les moyens à sa disposition » pour que l’Espagne se conforme « effectivement et sans délai » à l’arrêt de la Cour de justice de l’UE qui nécessite la protection de la zone humide.
C’est ce qu’a déclaré le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, en réponse à une question parlementaire enregistrée par les eurodéputés socialistes César Luena et Javi López et qui a reçu une réponse de Bruxelles en seulement trois jours.
Dans ladite réponse, le commissaire a rappelé que l’exécutif communautaire a déjà demandé des éclaircissements aux autorités espagnoles sur cette proposition législative et a averti que, s’il est approuvé dans les termes annoncés, « il pourrait contrevenir à la législation environnementale communautaire applicable ».
Pour sa part, il a indiqué qu’il appartenait à l’Espagne d’adopter les mesures nécessaires pour se conformer à l’arrêt de la CJUE qui l’oblige à protéger la zone humide de Doñana.
C’est la dernière position prise par la commissaire, qui a rencontré mardi dernier à Stockholm (Suède), la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, pour répondre aux inquiétudes sur ce dossier, tandis que l’exécutif communautaire continue d’examiner l’affaire dans le cadre d’un dossier disciplinaire ouvert contre l’Espagne pour ne pas avoir respecté la première phrase de la CJUE qui met en garde contre la situation irrégulière à Doñana.
Des sources communautaires ont précisé à Europa Press que Bruxelles n’a pas encore évalué les informations formelles que le gouvernement a envoyées ce jeudi, comme l’ont confirmé les sources de Miteco, et qu’elles tiennent compte des explications et des rapports envoyés par la Junta de Andalucía.