Rabat définit Ceuta et Melilla comme « villes marocaines » dans une plainte diplomatique contre Bruxelles
Il y a près de 4 mois, l’Espagne et le Maroc se sont promis « d’éviter tout ce qui offense l’autre partie ». Cependant, cet « accord » n’a pas duré longtemps de la part du Maroc, puisque Rabat a présenté un blâme diplomatique contre le vice-président de la Commission européenne chargé de l’immigration, Margaritis Schinaspour avoir classé les « deux villes autonomes nord-africaines Ceuta et Melilla » comme frontières espagnole et européenne, selon le journal. Le pays.
En annexe à la note verbale de ladite protestation transmise par la diplomatie marocaine à la Délégation (Ambassade) de l’UE à Rabat, une dizaine de « déclarations hostiles » de Schinas sur le Maroc et « le Villes marocaines de Ceuta et Melilla«.
Pour sa part, dans l’Union européenne, il a été surprenant que le Maroc ait présenté la note verbale de la délégation de l’UE à Rabat contre Schinas deux ans après avoir statué pour la première fois sur l’espagnolité de Ceuta et Melilla.
Le Maroc se plaint que, ces deux dernières années, le vice-président d’origine grecque ait répété à plusieurs reprises que Ceuta et Melilla sont des frontières espagnoles et européennes. Et il s’interroge sur le fait qu’il a prévenu dans RNE que « l’Europe ne se laissera pas intimider ». « Ces derniers mois, nous avons vu des tentatives de la part de pays tiers d’instrumentaliser la migration. Nous allons dire très clairement que personne ne peut faire chanter l’UE. Nous sommes trop forts pour être victimes de ces tactiques inadmissibles dans l’Europe d’aujourd’hui. Ceuta est une frontière européenne et ce qui s’y passe n’est pas seulement un problème pour Madrid, mais un problème pour tout le monde », a-t-il déclaré à la radio publique espagnole.
Ainsi, le commissaire à l’intérieur, Ylva Johanssona ajouté plus précisément que «Les frontières espagnoles sont des frontières européennes« , et a exigé que Rabat respecte son engagement de contrôler les départs irréguliers et d’accepter le retour des personnes qui ont ainsi quitté le Maroc.